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Agé d’une trentaine d’années, N’fa Kémo Mara est décédé incarcéré le dimanche 18 août dernier. Ce lundi, 26 août 2024, ses amis, connaissances et parents ont pris d’assaut les rues du quartier Coleah pour demander justice compte-tenu des circonstances de son arrestation faite par les hommes cagoulés et son incarcération ayant conduit à de graves blessures : fracture à la main, deux pieds, à la colonne vertébrale et un traumatisme cranien.
Tout aurait commencé 3 jours avant son décès lorsqu’il a été accusé de viol sur une mineure de 13 ans partant d’une histoire de tontine à Coleah.
Dans leur revendication, ils indexent le Directeur adjoint de la sûreté, Gassim Soumah. « La petite discutait avec ses amies à la maison concernant son appartenance à une tontine journalière. Informés, les parents ont saisi la concernée pour savoir d’où elle tenait cet argent. C’est là qu’elle a dit que c’est Mara. Le chef de quartier est venu le chercher à la maison. C’est ainsi qu’il a été confronté à la fille qui l’a indexé. Il n’a jamais été question de viol, sauf dans la convocation envoyée par le chef de quartier », a temoigné un manifestant.
Après une semaine sans suite, Ibrahima Sory Soumah explique ce qui a conduit ces femmes et jeunes dans la rue. « Nous sommes là pour demander justice. Nous sommes là pour parler des agissements de Gassim Sylla puis qu’il a dit à la télé qu’aucun de ses parents n’a tué quelqu’un. Que si tel était le cas, qu’on se serait attaqué à sa maison. C’est pourquoi nous sommes sortis pour interpeller le ministre pour qu’il fasse son travail. Il est mort accusé de viol. Normalement quand on est accusé de viol et que c’est avéré, on prend la fuite. Mais lui quand il a été accusé, il s’est présenté dans la famille accusatrice pour prouver son innocence. Il est allé jusque dans la cour de la famille (interpellé par le président du conseil du quartier NDR). Lorsqu’il était là-bas (ASK ndr), c’est ainsi que Gassim est venu avec ses hommes cagoulés pour l’amener ».
Indiquant qu’on l’orientait au commissariat de Matam à 23h, le défunt aurait été retrouvé à L’OPROGEM le lendemain à 9h.
« On nous a informé qu’il est à l’hôpital la main cassée, les deux pieds cassés, la tête et la colonne vertébrale aussi. Delà, on l’a amené à Donka et il est décédé 3 jours après. Hier faisait une semaine depuis qu’il est décédé mais nous ne voyons aucun issu. Le jeune est mort, la famille a perdu mais nous voulons que justice soit rendue puisque ce qu’ils disent sur le jeune n’est pas vrai concernant le viol. Nous ne sommes pas la pour nous battre nous voulons que la justice soit rendue. Nous indexons Gassim Soumah, c’est un commandant, puisqu’il est fort de quelque chose c’est pourquoi il a imposé sa force. Nous sommes pauvres nous n’avons pas de force, seulement nous demandons justice », ont-ils demandé.
Ces manifestants qui tentaient de relier le Ministère de la Sécurité et de la protection civile, ont été dispersés par des jets de gaz lacrymogènes.
Rencontré avant la manifestation, la mère du défunt N’fa Kémo Mara, a témoigné : « Mon fils m’a dit qu’il s’est retrouvé dans cet état. Qu’il a été torturé. Puisque je suis impuissante, je demande justice pour mon enfant », a demandé Mariama Camara.
A plusieurs reprises, nous avons tenté de recueillir les propos de Monsieur Gassim Soumah, mais toutes toutes nos tentatives sont restées vaines.
Aux dernières nouvelles, le corps de N’fa Kemo Mara se trouve toujours dans les mains des autorités.
Mayi Cissé
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