Mamou : les imams font des prières pour qu’il pleuve…

il y a 6 mois 120

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L’absence des grandes pluies dans la ville carrefour et environs depuis plusieurs mois à l’approche de la saison pluvieuse, provoque une forte chaleur et le tarissement des rivières et puits. Certains animaux dans les sous-préfectures y meurent par manque d’eau et de feuilles. Face à cette situation inquiétante, les imams de Mamou ont effectué des prières pour qu’il pleuve

Les prières ont été effectuées à la place des martyrs avec une forte mobilisation des fidèles musulmans de la ville

L’imam de la grande mosquée de Almamyah explique : « Ce qui nous a réuni ici aujourd’hui, c’est de demander pardon à Allah.Parce que nous sommes inquiets. Il ne pleut pas à Mamou depuis un moment. Comme Allah lui même a dit que s’il ne pleut pas de lui faire face, c’est pourquoi nous avons initié cette prière. Ceci n’a pas commencé aujourd’hui et ça ne sera pas la fin. Nous avons prier comme nous l’a dit Allah. S’il n’ya pas d’eau il n’ya pas de vie. Mais avec cette prière, le tout puissant va nous répondre.Ya des gens qui nous on dit venant des villages environnants, que les bœufs et leurs moutons meurent parce que ces animaux n’ont pas où boire. Qu’Allah ait pitié de nous pour qu’il puisse pleuvoire », Elhadji Boubacar Dara

Ce que nous nous subissons, c’est l’aerosol des pays frontaliers comme le Sénégal, le Mali où il y’a eu des tempêtes de poussière et le vent a transporté ces debruits ici

Hady Fofana, enseignant à l’ENATEF chargé de cours de l’écologie forestière, qui a également participé à la prière apporte cependant, des explications scientifiques à la problématique.

« De façon scientifique, l’action anthropique pèse beaucoup sur l’environnement. Tant que les êtres humains ne traitent pas leur écosystème, leur environnement de façon net, nous aurons toujours une réponse fatale.
Aujourd’hui, c’est ce que nous avons constaté. Ya beaucoup de phénomènes météorologiques qui peuvent aussi entrer dans ce sens. Ce n’est pas la guerre entre l’Ukraine et la Russie qu’on voit aujourd’hui qui est la guerre. La vraie guerre c’est cette guerre environnementale, c’est cette réponse climatique. Donc, le changement climatique est une réalité.
Pour le moment nous pouvons dire que c’est une variation climatique qui est en train de revenir et à la fin de compte, ce sera un changement climatique. Carrément c’est ce que nous sommes en train de voire. Y’a eu plusieurs phénomènes que moi j’ai constaté : Y’a eu l’aerosol du lundi au mardi et ça persistait. Les gens on pensé que c’était des nuages non, la géographie de Mamou n’a pas besoin de recevoir ça, je ne dis pas Dalaba et ces sous-préfectures. Ce que nous nous subissons, c’est l’aerosol des pays frontaliers comme le Sénégal, le Mali où il y’a eu des tempêtes de poussière et le vent a transporté ces debruits ici », a-t-il explique avant de donner les causes du manque de pluie à Mamou.

« La coupe du bois, l’exploitation minière, les feux de brousse sont les causes de ce qui arrive. Donc cette pression très accentuée est l’une des causes. Vous voyez quand on a besoin du champ, on dénude une grande partie et cela aggrave la situation », dit-il

Proposition de solutions

Plus loin, le spécialiste propose des solutions pour y pallier à la situation :

« Pour remédier à ça, il faut qu’on change carrément de comportement. Il faut une politique gouvernementale, sauvegarder les forêts tout en appliquant les lois de l’environnement. Même les lotissement, le nombre de personnes qui doivent habité doit être délimité parce qu’on doit être au courant des déchets qu’ils douvent produire. Les canaux de vents, il faut les considérer. Donc il faut carrément être dans la science pour pouvoir aller. Donc si nous ne sommes pas dans la vrai science, on ne pourra pas s’en sortir », a-t-il alerté

À rappeler que cette prière a reunis des imams de différentes mosquées de Mamou. Les prières ont été effectuées à la place des martyrs et à la mosquée Union musulmane.