Luttes sociales sur fond d’interpellation en Guinée : « Cette situation ne doit pas nous amener à reculer… » (Abdoul Sacko)

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De plus en plus d’activistes de la société civile s’engagent dans la lutte pour la démocratie et l’État de droit en Guinée.

En cette période de transition, ils demandent surtout le retour rapide à l’ordre constitutionnel. C’est un combat noble à leurs yeux, mais qui comporte jusqu’ici d’énormes risques pour ces combattants.

La disparition du coordinateur national et du responsable de la mobilisation du FNDC depuis un mois en est une parfaite illustration.

Foniké Mangue et Billo Bah se sont fait “enlever” alors qu’ils préparaient activement une manifestation pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel et la restitution des agréments de certains médias privés.

Leur sort continue d’inquiéter leurs camarades qui sont encore sur le terrain. C’est le cas du coordinateur du forum des forces sociales de Guinée. Selon Abdoul Sacko, il a été plus préoccupé quand il a entendu le procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry affirmer n’avoir ordonné aucune interpellation ni arrestation de qui que ce soit.

« C’est vraiment inquiétant. Lorsqu’on confie quelque chose à quelqu’un qui a la responsabilité de sa sécurité, qui a la responsabilité de sa protection, si cette personne vient annoncer qu’elle ne sait pas où se trouve ce qu’on lui a confié, c’est inquiétant pour la survie ou la vie de ces compatriotes », réagit-il.

Pour Abdoul Sacko, l’État est responsable de cette disparition forcée tant qu’il ne dit pas qui est à l’origine. Face à cette situation, l’activiste appelle à plus de persévérance et de détermination au lieu de reculer par peur.

« Plus on recule, plus la vie des guinéens, plus la stabilité économique, sociale et politique du pays est en danger. Donc, c’est le lieu de passer le message aux guinéens. Cette situation ne doit pas nous amener à reculer, mais ça doit nous amener davantage à persévérer. Parce que chaque pas en arrière, en termes de recul ou de résignation ou de bras croisés, est synonyme à plus de pas dans le danger pour le peuple de Guinée. Donc, mieux vaut faire face à la situation », exhorte le coordinateur du forum des forces sociales de Guinée.

Sékou Diatéya

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