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Le directeur préfectoral de la pêche et de l’économie maritime de Lola, vient d’engager une lutte farouche contre l’utilisation des filets mono filaments par certains pêcheurs artisanaux de Lola qui, de leur côté, rétorquent en pointant un doigt accusateur sur leurs homologues de Nzérékoré qui viennent, selon eux, pêcher dans les différents fleuves, réputés poissonneux, de la préfecture de Lola.
Pour nous parler de cette situation, à la limite de l’imbroglio, nous avons interrogé le directeur préfectoral de la pêche et l’économie maritime de Lola, Aboubacar Keita. « Lorsque j’ai pris fonction, le 13 février 2023, le secteur de la pêche artisanale était quasi inexistant à Lola. C’est pourquoi, j’ai rencontré tous les acteurs de la pêche. On a débattu de tous les problèmes qui minent ce secteur, notamment la pêche elle-même, la conservation et la vente de poissons.
Après, j’ai exposé la nouvelle politique du gouvernement, en matière de pêche et comment la mettre en œuvre, dans la préfecture de Lola. »
Parlant de l’utilisation des filets mono filaments, le directeur affirme que « c’est tout dernièrement que mon point focal à Guéasso m’a informé de l’utilisation des filets mono filaments dans les eaux à Guéasso.
L’utilisation de ces filets non conventionnels par les pêcheurs, dans les fleuves, est dangereuse, pour la faune aquatique.
Bien avant ça, j’ai rencontré ales pêcheurs continentaux. Ils m’ont dit qu’ils n’utilisent pas les filets mono filaments dans cette zone. Mais à mon fort étonnement, le point focal, m’a rapporté le contraire. Il dit que les gens les utilisent, alors que c’est interdit par le gouvernement.
Il y a des pêcheurs qui utilisent ses filets mono filaments pour avoir assez de poissons.
Après tout cela, je me suis rendu à Guéasso, sur le lieu même, pour toucher du doigt la réalité.
A mon arrivée, j’ai rencontré les pêcheurs résidents. Ils m’ont fait savoir que ce ne sont pas eux, mais ce sont des pêcheurs qui viennent de Nzérékoré pour pêcher à Gueasso, avec ce type de filets.
Ensuite, j’ai dit à tout le monde que désormais, quiconque va se hasarder à enfreindre le règlement, si nous le prenons avec ses filets mono filaments, nous allons le traduire à la justice.
J’ai dit d’arrêter toute personne coupable de cette infraction, sans hésiter.
Les pêcheurs résidents ont dit qu’ils veilleront à l’application stricte de ces instructions, qu’ils mettront aux arrêts, tout pêcheur qui sera pris dans la zone, avec des filets mono filaments.
En parlant de pêche illicite, monsieur Keïta affirme : « je n’ai arrêté aucun pêcheur étranger qui quitte les pays voisins pour venir pêcher illégalement dans nos eaux, pour le moment. J’entends évoquer le sujet, mais pour le moment, je n’ai pas eu à mettre la main sur l’un eux. Sinon les gens en parlent souvent.
En poursuivant son exposé M Kéita dira que : « l’utilisation des poisons dans l’eau était devenue un phénomène très répandu dans localité.
Dans le passé, bien avant ma prise de fonction, l’utilisation des produits toxiques dans les cours d’eau, pour tuer des poissons, était une pratique récurrente, notamment, dans les sous-préfectures de Guéasso, Lainé et Foumbadou.
J’ai élargi la sensibilisation à tous ces niveaux et aujourd’hui Dieu merci, je n’entends plus parler de ce problème de poison, qui tuait à la fois, les poissons et tout le reste de la faune aquatique. »
Parlant de la production de poissons, il dira : « si je prends par sous-préfecture, c’est à Guéasso que la pêche continentale est très pratiquée. Là, dans le mois, on peut faire une capture de 300 à 350 kilogrammes de poissons. Pendant la période de pêche artisanale, on peut aller jusqu’à 500 kilogrammes et plus, par mois. Ce qui nous donne plus d’une tonne dans l’année. Ces chiffres sont aléatoires, vu que les pêches effectuées, ne sont pas comptabilisés, comme il faut.
C’est à Gueasso que la pêche continentale est plus pratiquée avec trois fleuves poissonneux.
À Foumbadou, on peut estimer à 80 voire 90 kilogrammes de poissons et à lainé, c’est autour de 70 kilogrammes,» a-t-il conclu.