Lola : le manioc surpasse le riz dans l’alimentation des riverains des monts Nimba (étude)

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Une étude a été menée par les chercheurs de la station scientifique des monts Nimba sur les habitudes alimentaires des communautés voisines de cette chaine montagneuse. Les résultats montrent que, bien que le riz soit généralement considéré comme l’aliment de base en Guinée, les habitants de cette région en consomment moins que prévu.

L’étude révèle que le manioc est plus couramment utilisé que le riz dans cette zone. En plus de servir d’aliment de base, le manioc constitue une source de subsistance importante pour cette communauté.

« Nous avons présenté une première partie de nos résultats lors d’une rencontre avec les autorités administratives et locales. Je me souviens avoir souligné l’importance du manioc dans la vie des communautés riveraines des monts Nimba. C’était un sujet qui m’a particulièrement intéressé. Nos conclusions sont d’ailleurs utilisées pour contribuer au développement économique des populations vivant autour de la chaîne des monts Nimba. Cette étude a montré que, même si le riz est l’aliment de base en Guinée, les populations de cette région en consomment moins. Elles privilégient le manioc, qu’elles utilisent de diverses manières, à la fois pour leur alimentation quotidienne et pour générer des revenus, notamment pour financer la scolarité de leurs enfants », a annoncé Simon-Pierre Lamah, le directeur général de la station scientifique des monts Nimba

Poursuivant, il précise : « cette découverte nous a incités à retourner auprès de la communauté pour les encourager à cultiver davantage de manioc. En développant cette culture, cela permettrait aux populations d’éviter de pénétrer profondément dans la biosphère, réduisant ainsi la pression sur l’environnement. Nous avons d’ailleurs récemment publié un autre article sur ce sujet. »

En ce qui concerne les cultures de tubercules et de racines, le docteur Simon Pierre Lamah affirme : « nous nous intéressons à tous ces aspects. Si la population dispose d’autres moyens de subsistance ou de nouvelles méthodes de culture, cela pourrait réduire les activités de braconnage qui menacent les espèces faunistiques et floristiques. Chaque année, nous organisons des sessions d’éducation environnementale dans plusieurs villages riverains. Lors de nos interventions, nous sensibilisons les communautés à l’importance de la biosphère des monts Nimba pour leur survie. Ils reconnaissent que cette zone leur procure un microclimat bénéfique. Quand on pénètre dans la Réserve de biosphère, on perçoit clairement un changement. Les populations bénéficient également des précipitations et des cours d’eau qui irriguent leurs terres. »

Il conclut en soulignant l’importance de ces résultats pour la préservation de l’environnement et le développement durable des communautés riveraines.

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