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Une Guinée plus forte commence par une santé plus juste
- Contexte actuel :
La Guinée aspire à une croissance inclusive et durable, en plaçant l’amélioration de la santé publique parmi les priorités du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya. Cette ambition s’inscrit dans une volonté de rupture avec les inégalités structurelles qui freinent le développement humain.
Toutefois, selon le rapport de l’OMS 2021, des inégalités persistantes en matière de santé entravent ces ambitions.
Les infrastructures sanitaires sont insuffisantes, le nombre de médecins par centre est faible, et l’accès aux soins reste inégal, notamment en dehors de la capitale, Conakry.
L’absence de centres spécialisés comme les hémodialyses ou les scanners de dernière génération dans nos hôpitaux publics de l’intérieur du pays illustre ces disparités.
- Analyse des inégalités de santé :
Les principales causes de ces inégalités sont le manque d’infrastructures, de personnel médical qualifié, et de ressources financières.
Les structures de santé publiques ne peuvent répondre à la demande croissante, ce qui pousse de nombreuses personnes à se tourner vers la médecine traditionnelle ou à recourir à des cliniques anarchiques dans les bas quartiers.
La pauvreté, les conditions de vie précaires, l’absence de routes et d’éducation sanitaire exacerbent encore la situation.
Pourtant, les budgets alloués au système de santé sont loin d’être dérisoires. Depuis 2021, sous l’impulsion du Président Mamadi Doumbouya, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a vu ses ressources considérablement augmentées :
-En 2023, plus de 2 035 milliards de GNF ont été injectés dans le secteur.
-En 2024, ce montant a grimpé à près de 2 186 milliards.
-Et en 2025, la Loi de Finances Initiale prévoit plus de 2 247 milliards de GNF.
À ces ressources internes s’ajoute l’appui constant de partenaires techniques internationaux, dont l’Organisation mondiale de la Santé.
* Conséquences de ces pratiques sur le système de santé :
Ces inégalités engendrent des conséquences sanitaires immenses comme l’augmentation des maladies chroniques, la mortalité infantile, et la vente illégale de médicaments.
Ces réalités vivantes, concernent tant des autorités que des citoyens. Dans nos hôpitaux, les plaintes des patients sont légion et on en parle peu : qualité de service, accueil glacial, traitement inégal selon le statut ou les moyens du patient.
Et voici les mots qui reviennent le plus souvent « Ils ne nous regardent même pas. Ils ne pensent qu’à l’argent et à leurs proches. »
La gestion efficace de ces disparités est indispensable non seulement pour la santé publique, mais aussi pour la croissance économique de notre pays, car la santé est un facteur clé du développement socioéconomique.
* Les efforts conjugués sont nécessaires pour renverser la tendance en Guinée :
La lutte contre ces inégalités sociales de santé en Guinée nécessite une collaboration étroite, coordonnée et durable entre le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les ONG, et la société civile.
Que la santé cesse d’être à nos yeux une source de frustration et devienne enfin ce qu’elle doit être, c’est-à-dire un droit, et non un privilège.
Notre gouvernement à travers notre ministère de la santé et de l’hygiène publique doit jouer un rôle central dans l’élaboration optimale de politiques de santé inclusives et équitables.
Mes recommandations :
- Investir dans les infrastructures et le personnel médical : il faut construire des centres de santé modernes dans les régions rurales et investir massivement dans la formation des professionnels de santé.
2- Le gouvernement doit construire des hôpitaux modernes dans les 8 régions administratives et un autre à Guéckédou comme la neuvième région administrative.
3-Sensibiliser les élèves et étudiants à la santé : Introduire des cours éducatifs en santé dès le collège pour promouvoir l’hygiène, la nutrition et la prévention des maladies.
4-Mettre en place des mécanismes de protection sociale : Garantir un accès équitable aux soins pour les populations vulnérables dans toutes les régions du pays.
5- Améliorer l’accès aux services de base : Promouvoir la vaccination, les soins prénatals et postnatals, et les services de santé mobiles de façon gratuite.
6-Promouvoir la santé scolaire et universitaire : Créer des centres médicaux dans les grands lycées et universités pour répondre aux besoins spécifiques des élèves et universitaires de Guinée.
7-Accès à l’eau potable et à l’assainissement : Réduire les maladies hydriques et celles tropicales négligées en améliorant l’accès à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires dans les régions les plus reculées.
8-Mettre en œuvre des politiques d’inclusion sociale pour réduire les inégalités économiques ( appuyer les programmes de Anies ).
La réduction des inégalités sociales de santé est un impératif de justice et de développement.
Elle nécessite une approche multisectorielle, cohérente et inclusive, à la hauteur des aspirations du peuple guinéen.
Une Guinée en bonne santé, c’est une Guinée plus forte, plus équitable, et tournée vers l’avenir.
Dr. Karamo Kaba
Spécialiste en santé publique et prévention.
Auteur des livres :
« Au Prix de la Vocation 2025 »
« Les Secrets du Couple 2021 »
« Prévalence des Helminthiases intestinales à l’hôpital préfectoral de Siguiri 2021 ».
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L’article Réduction des inégalités sociales de santé en Guinée : Un enjeu stratégique pour la transition [Par Dr Karamo Kaba] est apparu en premier sur Mediaguinee.com.