Littérature : Ibrahima Manda Doukouré vante la foi religieuse dans son ouvrage intitulé « Prophète Youssouf » (Interview)

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C’est un livre inspiré des versets coraniques et des hadiths. L’auteur dans son ambition de promouvoir la foi religieuse retrace la vie du prophète Youssouf en expliquant la vision islamique sur la famille, le rêve, la patience et l’invocation devant les épreuves, l’exil et le savoir pardonner dans la vie en société.

Dans une interview qu’il a accordée aux journalistes, son auteur Ibrahima Manda Doukouré a retracé son goût pour la plume, les thèmes abordés dans son livre, mais aussi la portée de l’islam dans l’évolution des sociétés humaines.

Lisez !

Mosaiqueguinee.com: Bonjour ! Présentez-vous, s’il vous plaît.

Ibrahima Manda Doukouré : Bonjour ! Je commence tout d’abord par remercier Allah qui nous garantit la santé à la fois physique et mentale sans laquelle nous ne pouvions même pas penser à écrire. Je remercie aussi tout ceux qui ont, de près ou de loin contribué à ma formation et facilité la sortie de cette œuvre. Ma gratitude va également à vous pour m’avoir donné l’occasion d’en parler.
Je suis Ibrahima Manda Doukouré, je suis de Manda Saran dans la préfecture de Lelouma. Je suis économiste de formation d’une licence du Centre universitaire de Kindia et d’un master du City Collège de New York. Cependant, je dois beaucoup la rédaction de ce livre après Allah, à mes amis étudiants de l’Association des jeunes élèves et étudiants musulmans de Guinée (l’AJEEMG), la sous-section universitaire de Kindia, et plus particulièrement, à ses présidents et formateurs qui ont contribué significativement à ma formation religieuse de 2012 à 2014.

Après un premier livre qui a eu un succès, vous venez d’écrire un deuxième. D’où est venue la motivation ?

J’ai pensé très tôt à écrire des livres, je dirai depuis la huitième année, car j’estime que tout le monde peut avoir quelque chose à raconter ou à dire aux autres. Si nous n’avons eu peur de le dire, comme a dit l’autre, nous serons surpris que nous en avons beaucoup d’ailleurs. Je dirai aussi que je veux juste apporter ma part de contribution à nos réformes individuelles et collectives sans lesquelles il nous serait très difficile de vivre ensemble et de penser à nous entraider. Je crois, enfin, c’est un devoir moral, patriotique et religieux de participer à ce que je viens de souligner un peu plus haut. C’est donc ma manière d’apporter ma part.

Quel est le titre de cette nouvelle œuvre ? De quoi parle-t-on à l’intérieur ?

Le livre a un grand titre qui est: « Prophète Youssouf » et un sous-titre « Quelques leçons religieuses, sociales et de leadership tirées de sa vie ». En Islam, et comme tout verset coranique ou un hadith prophétique (psl) peut naturellement nous servir une multitude de leçons, et dont aucun d’entre nous ne pourrait en parler toutes, « quelques » sous-entend donc du peu qu’on a pu tirer selon notre petite connaissance du domaine.

L’œuvre a touché plusieurs sujets à la fois religieuse et autre comme la famille, sa construction et le maintien de son union, le rêve et ses contours, les épreuves qui doivent être accompagnées par la croyance ferme du destin et quelques actions que nous sommes censées entreprendre et comment vivre notre parcours terrestre dans les alternances des joies et malheurs, un bon leader et beaucoup d’autres. En un mot, on a juste cherché à élucider, à interpréter et à réarranger quelques utilités religieuses, sociales et en tant que leader que la vie d’un des plus grands prophètes d’Allah peut fournir.

À travers les thèmes abordés, quel enseignement voulez-vous donner à l’opinion ?

Tout d’abord, je veux qu’on mesure notre vie, qu’on évalue notre place et ce qu’on est en train de faire dans notre famille, dans notre société, à notre religion qui est l’Islam et à la vie du prophète Youssouf. Aussi d’essayer de rectifier nos insuffisances et de chercher à être des patients et endurants, de ne pas rendre les coups par les coups, d’être toujours utiles même à ceux qui nous ont causé des torts. J’ajouterai aussi que nous devrions prendre conscience que chacun de nous a déjà son destin tracé et qu’aider celui ou celle d’entre nous qui semble être plus favorisé par Allah nous serait plus utile que de penser haineusement à défaire ou à détruire ce qu’Allah a déjà fait ou construit pour lui. Avant tout, le dernier mot l’appartient inévitablement. Je finis par affirmer que j’ai pensé, par ailleurs, que si ce sont des individus qui constituent des familles et notre société, tout projet qui se veut prendre part à la réforme individuelle, participera immanquablement aussi à l’amélioration de notre société en entière.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Premièrement, je dirai notre religion en général, les vies de ses prophètes et surtout les histoires racontées dans le Coran en particulier.
Au-delà de ça, les écrivains comme Camara Laye et Amadou Hampathé Bâ m’ont beaucoup inspirés. Surtout le Sage Bâ qui ne s’était guère seulement arrêté à nous raconter des faits et actions de ses personnages centraux, il a toujours su aussi profiter de ceux-ci pour enseigner ou faire passer des messages utiles à l’homme et à sa société. Pour le reste, j’aimerais que chaque lecteur ainsi que moi-même mettent un accent particulier sur sa réforme personnelle en tant qu’un membre d’une famille et de sa société. J’espère, par la grâce divine, que cette œuvre peut y contribuer.
Comment peut-on se procurer de cet ouvrage ?
L’œuvre a déjà été publiée par l’Harmattan Guinée depuis le 26 octobre 2023. Elle est maintenant disponible en ligne en version PDF et en papier chez notre éditeur maison.

Quel regard portez-vous sur le métier de l’écriture en Guinée ?

J’estime que beaucoup de jeunes veulent écrire et doivent être accompagnés. Je peux déjà deviner qu’ils ont beaucoup d’idées et les soutenir permettra sans doute d’élargir la liste des écrivains. Je suis de ceux qui croient que chacun de nous est utile à sa famille et à sa société, que chacun de nous a une partie de notre solution, et permettre à chacun d’y participer nous permettra d’avoir la solution définitive. Écrire est l’un des moyens les plus sûrs d’apporter notre part, minime soit-elle. Enfin, les autorités auront un grand rôle à jouer dans le but de protéger les œuvres des écrivains et artistes.

Je vous remercie…

Interview réalisée par Alhassane Fofana

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