Le temps des transitions à durée indéterminée est révolu (Par Me Mohamed Traoré)

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La question de la durée de la transition n’est pas dénuée de sens.

Une transition doit être nécessairement limitée dans le temps. Même un mandat conféré par les électeurs à une durée limitée.

La quasi totalité des constitutions modernes imposent la limitation de la durée d’un mandat électif à défaut d’en limiter le nombre. Parfois, elles limitent à la fois la durée et le nombre de mandats. C’est un moyen pour les électeurs soit de renouveler leur confiance aux élus soit de leur retirer celle-ci.

Que dire alors d’une transition ? La réponse tombe sous les sens.C’est pourquoi, on ne doit pas botter en touche cette question. Elle doit trouver une réponse dépouillée de toute forme d’ambiguïté. C’est même un facteur de décrispation et d’apaisement surtout quand on ambitionne d’avoir une transition « apaisée ».

Aucun argument de droit ne peut justifier qu’un pouvoir qui n’est pas issu du libre choix des citoyens puisse être maintenu indéfiniment. On peut bien le faire par la force. Mais il est infiniment plus aisé de maintenir un système ou un régime par l’adhésion populaire que par la force

« La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants élus et par voie référendaire ». Ce principe universel constitue le socle du système démocratique. Soit on veut instaurer un système démocratique, soit on ne le veut pas. C’est un choix clair à faire avec tout ce qui en découle comme conséquence.

Le temps des transitions à durée indéterminée, a l’instar de celle que la Guinée a connue après la prise du pouvoir par le CMRN en avril 1984, est révolu.

Les citoyens n’ont certes aucun moyen pour exprimer actuellement leur désaccord par rapport à telle ou telle question fondamentale relative à la vie de la Nation. Mais ne pas être en mesure de faire connaître son désaccord, n’est pas la manifestation d’un accord, même implicite. Qui ne dit mot, ne consent pas toujours.

Il est important pour les gouvernants de savoir lire le silence des gouvernés et de décrypter les signes des temps, comme le conseille Honoré N’Gbanda NZambo Ko Atumba dans son livre « Ainsi sonne le glas ! Les derniers jours du maréchal Mobutu ».

L’assurance de « maîtriser la situation » peut se révéler trompeuse parfois.

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