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Réunis en assemblée générale ce mercredi 27 août 2025, les membres du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) ont rejeté fermement la date du 15 septembre 2025 arrêtée par le ministère de l’Éducation nationale pour la prochaine rentrée scolaire. Ces leaders syndicaux ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils qualifient de décision unilatérale et non concertée, avertissant que cette date est « inapplicable » dans le contexte actuel du pays.
À la tribune, Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG, a rappelé les pratiques antérieures, où les grandes décisions relatives à la rentrée scolaire étaient prises en concertation avec les syndicats et les associations de parents d’élèves :
« Rien que l’année dernière, nous avions été conviés autour de la table pour discuter de la date. Pourquoi pas cette année ? »
Selon elle, les syndicats ont découvert la date du 15 septembre via les réseaux sociaux, sans notification officielle ni implication préalable :
« Nous avons appris comme tout le monde que l’administratif reprendrait le 8, et la rentrée pédagogique le 15 septembre. Ce n’est ni sérieux, ni acceptable », a-t-elle affirmé.
Le secrétaire général du syndicat, Aboubacar Soumah, a quant à lui déploré une tentative de marginalisation des organisations syndicales par les autorités :
« Depuis l’arrivée du CNRD, nous avons toujours fait preuve de retenue pour éviter les tensions. Mais aujourd’hui, on nous met devant le fait accompli. Le ministère foule au pied nos droits », a lancé M. Soumah.
Pour les syndicats, cette date de rentrée est non seulement précipitée, mais également inadaptée en raison de plusieurs facteurs, notamment les conséquences d’une catastrophe humanitaire récente, les intempéries persistantes et la conjoncture économique défavorable.
La coordination syndicale exige que la rentrée soit repensée dans un cadre de dialogue social, soulignant que priver les enseignants d’une partie de leurs congés n’est ni justifiable ni productif :
« Nous ne sommes pas contre l’école, mais contre les méthodes autoritaires. Une rentrée réussie se prépare avec tous les acteurs. »
En l’absence de concertation, dit le SLECG, les enseignants n’entendent pas cautionner une reprise précipitée. Un appel est donc lancé aux autorités pour qu’elles reconsidèrent leur position dans l’intérêt de l’éducation nationale.
Sâa Robert Koundouno
L’article Le SLECG dit non au 15 septembre : ‘’le ministère foule au pied nos droits… Nous sommes contre les méthodes autoritaires’’ est apparu en premier sur Mediaguinee.com.