Lansana Komara (RPG/AEC) sur la gestion du CNRD : « Notre pays est tombé très bas…»

Le RPG-arc-en ciel continue de dénoncer la  « mauvaise conduite de la transition  » par le CNRD qui a renversé Alpha Condé. En assemblée générale hebdomadaire ce samedi, 23 mars 2024, à son siège à G’bessia, le parti a décrit les difficultés que traversent les guinéens actuellement, dans une conjoncture économique compliquée. Lansa Komara a sollicité la libération des leaders du parti et le retour rapide à l’ordre constitutionnel, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’ancien ministre Lansana Komara est revenu sur la vie sociopolitique et affirme que les guinéens s’enfoncent du jour au lendemain. « La situation sociopolitique dans notre pays est caractérisée par la pauvreté exagérée des populations. Ça, c’est incontestable. La baisse criard du niveau de vie des guinéens, qui est visible, qui se constate à travers le manque d’électricité dans les quartiers à Conakry, car vous le savez très bien que l’accès à l’électricité par les populations est un indice d’évaluation du niveau de vie. Donc, si ça manque, ça contraste le niveau de vie des populations. L’électricité qui part à 7h du matin, vous ne le verrez seulement qu’à 20h. Ça, ce n’est pas un signe de niveau de vie élevé. Il y’a aussi l’accès à l’internet qui est aussi un indice d’évaluation du niveau de vie. On a clamé partout qu’internet est revenu, internet est rétabli, mais connectez-vous, vous allez faire une heure de temps en train de tourner la connexion ne vient pas, ça ne passe pas. Est-ce que ça c’est internet ? Non, répondent les militants en chœur. Il ne faut pas qu’on nous berne. Internet n’est pas là comme avant. Sans compter la cherté de la vie, la cherté des denrées de première nécessité, sans compter le carburant aussi qui se négocie cher à l’intérieur du pays. Ce qui provoque la cherté du prix du transport. Le niveau de vie du guinéen baisse », a lancé monsieur Komara, ancien ministre secrétaire général du gouvernement sous le régime Alpha Condé.

Poursuivant sa diatribe contre les tombeurs de l’ancien opposant historique, renversé pour s’être accroché illégalement au pouvoir, Lansana Komara dénonce l’exclusion des partis politiques représentatifs de la scène.

« Notre pays est tombé très bas. Si nous partons sur le plan politique, nous assistons à une marginalisation de la classe politique, surtout les principaux partis politiques qui ont les 95 % de l’électorat guinéen. Ils sont marginalisés, ils sont méprisés. Si vous méprisez les 95% de l’électorat, vous allez avec qui ? C’est des gens qui ont l’impression de refaire le monde politique. Je crois qu’ils se trompent. Ce qu’il faut dire, sans cette classe politique, nous ne pouvons pas avancer. En tout cas, en ce qui concerne notre parti, le RPG-arc-en-ciel, il est et demeure toujours le principal parti politique en République de Guinée (applaudissements). Ça, c’est incontestable et rien ne peut changer ça. C’est pourquoi nous vous demandons toujours du courage, de nous donner les mains pour que nous puissions aller de l’avant, parce que la réalité qui prouve que le RPG-arc-en ciel est incontournable et incontestable est là. Ça crève les yeux…»

Cependant, Lansana Komara sollicite la libération des responsables du RPG arc-en-ciel, incarcérés pour des faits présumés de détournement de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux.  « Ce que nous demandons aux autorités actuelles, qu’elles acceptent dans un premier temps de libérer les leaders politiques emprisonné depuis deux ans. Ensuite, il faut organiser le retour des leaders exilés  y compris le professeur Alpha Condé. J’insiste sur le mot, y compris le professeur Alpha Condé. Ils doivent savoir que le professeur Alpha Condé est un homme de paix, un homme tolérant. La preuve ? Il a été emprisonné et quand il a eu le pouvoir, il l’a partagé avec ceux qui l’ont emprisonné. Il a nommé le juge qui l’a condamné, président de la Cour suprême. Ce ne sont pas des petits gens qui font çà. Il faut être un grand homme pour penser de cette façon. À tout le monde et à toutes les autorités, nous disons, n’attendons pas le chaos pour revenir à de meilleurs sentiments, c’est maintenant. Il faut que les autorités acceptent d’organiser les élections dans le délai conclu avec la CEDEAO et s’en aller », a-t-il déclaré.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com 

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