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Par les temps qui courent, à Lalyabhé, un village situé à cheval entre Labé et Popodara, sur les berges de la rivière Sala, des femmes sont déterminées à lutter contre la vie chère et la pauvreté. Et ce, par la production des légumes, à travers les jardins potagers.
Ici, les jardins ne se comptent pas. Des deux côtés de la rivière, ce sont de vastes jardins qui vous accueillent. Seules ou au sein d’un groupement, des femmes armées de courage, travaillent la terre. Du piment, des aubergines, des choux… s’étendent à perte de vue.
Sur place, dans l’un de ces potagers, on rencontre Mariama Dalanda Diallo qui nous explique comment elle est arrivée dans cette activité : » J’ai une famille à nourrir. Et comme je n’ai pas fréquenté l’école et je n’ai pas d’autres métiers, j’ai jugé nécessaire d’embrasser cette activité-là, afin de subvenir aux besoins de la famille. (…). C’est ce que je fais depuis vingt ans maintenant. Grâce donc à ça, je parviens à joindre les bouts » se réjouit -elle.
Un peu loin, nous voilà dans un autre vaste domaine, géré aussi par des femmes.
» (…). Comme vous pouvez le constater, c’est un jour de cueillette aujourd’hui. On récolte les aubergines et un peu de piment que nous espérons vendre au marché hebdomadaire de Popodara. (…). C’est la principale activité des femmes ici à Lalyabhé. On cultive des légumes qu’on vend pour subvenir à nos besoins. Ça rapporte beaucoup, mais parfois aussi on est confronté à quelques problèmes. Notamment dans l’obtention des semences ou pour l’arrosage. Les semences sont chères. Et parfois, nous manquons de moyens. Car ici, nous ne travaillons que pendant la saison sèche. Et avant que les grandes pluies ne finissent, il arrive que nous ayons épuisé toutes nos économies. Donc, s pour relancer quelquefois les jardins, c’est très difficile. (…).
Les champs sont vraiment vastes. Pouvoir arroser tout ça, n’est pas une chose facile. Néanmoins on se débrouille. Et grâce à ces efforts, on participe à remplir le panier de la ménagère » se félicite Lamarana Diallo, visiblement très motivée.
Dans le même sillage, de l’autre bout du village, c’est Sally Yéro Moussa et ses deux femmes qui nous accueillent dans leur vaste jardin : » c’est ici que nous nous débrouillons. On cultive un peu de tout. Choux, laitue, aubergines, piment entre autres. J’exploite avec mes deux femmes cet espace. Quand ça vous réussit, c’est vraiment très rentable,bien que nous rencontrons des difficultés parfois. (…). Difficile de compter le nombre exact de personnes qui vivent de cette activité. Tout le long de de la rivière, il y a des jardins et du mouvement partout. C’est l’activité principale qu’on pratique ici, bien que d’autres aussi font des pépinières. C’est très encourageant », souligne le vieil homme.
Il convient de signaler que la Sala traverse le village. Ses rives sont très propices à l’agriculture. Plusieurs familles profitent de cet atout pour soulager le panier de la ménagère.
Aujourd’hui, ces jardiniers, jusque-là sans soutien, ont plus que jamais besoin des appuis et de l’accompagnement des autorités, pour mener à bien leur travail.
Il est clair que si ces activités sont accompagnées, Lalyabhé pourrait devenir un véritable grenier et un levier de développement pour la localité et même au-delà.