Labé : le centre de traitement de la lèpre, « boudé » par les malades…

L’on s’intéresse aux cas de lèpre traités au service Trypano de Labé. Dans le mois, le centre reçoit à peine 3 patients. Les personnes souffrantes de cette pathologie semblent traîner le pas et ne se rendent presque jamais à ce service pour des consultations. En cas de complications, les lépreux sont référés à Pita pour leur prise en charge a appris notre correspondant régional.

La lèpre est une bactérie infectieuse chronique qui se manifeste notamment par des lésions de la peau et des nerfs périphériques entraînant une perte de sensation chez le malade. Les doigts et les orteils sont principalement les parties rongées par la pathologie.

Fatimatou Diallo infirmière au centre de prise en charge de la maladie à Labé, parle du nombre de malades qu’ils reçoivent :

« Pour l’instant, nous avons quatre patients qui sont sous traitement. On a les médicaments et le traitement c’est pour une année. Quand il y a un patient qui se présente à nous, il y a notre (Chef) Docteur Yaya qui fait la consultation et si on trouve qu’effectivement c’est un cas de lèpre, on le met sous traitement. Dans le mois, approximativement on ne peut avoir 4 à 5 patients. Si on a, c’est 1 seul par mois ou 1 par trimestre d’ailleurs », indique la jeune infirmière.

La prise en charge des lépreux à Labé est limitée. La préfecture de Pita est le premier recours poursuit-elle.

« Si ça dépasse nos compétences, il y a le trypano de Pita. On oriente les cas de ce côté. C’est eux qui ont plus de compétences par rapport à nous, parcequ’ils font l’hospitalisation et il y a tout. Alors qu’à Labé ici, on hospitalise pas », précise Fatimatou Diallo infirmière au centre de prise en charge de la lèpre à Labé.

L’infirmière met l’accent sur l’importance de la consultation chez les services compétents.

« Les malades ne se consultent pas à temps. L’appel qu’on a à lancer à la population, c’est de consulter les services hospitaliers, les services de santé. Surtout quand les premiers signes se manifestent, qu’ils viennent se consulter pour que la prise en charge soit faite effectivement, sans qu’il n’y ait de complications », lance t-elle à la population.

À défaut d’être traitée à temps, la lèpre peut entraîner des paralysies et infirmités définitives selon les spécialistes de la médecine.

Labé,  Boubacar Siddy Barry pour Actuguinee.org

Tel : 628-73-26-65

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