Labé : le calvaire des usagers après l’effondrement d’un pont sur la nationale Labé-Mamou

il y a 2 heures 20

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Depuis ce mercredi matin, les usagers éprouvent d’énormes difficultés pour rallier Labé suite à l’effondrement d’un pont sur la nationale numéro 5. La déviation qui a été initiée par les citoyens de la localité et les autorités locales a été prise d’assaut par les usagers, rendant l’accès impraticable suite à la boue. Face à cette situation, les usagers lancent leurs cris de cœur et interpellent les autorités.

« Nous rencontrons assez de difficultés sur cette partie depuis l’effondrement de ce pont. La déviation qui est créée ici est devenue un pétrin pour nous les chauffeurs, ainsi que nos passagers. Nous souffrons beaucoup. Moi je voyage entre Labé et Côte d’Ivoire. Parmi mes passagers, il y a des femmes enceintes, des enfants et même des personnes âgées. Il y a beaucoup de véhicules qui sont bloqués à présent dans la brousse où toute la route est devenue boueuse. Nous demandons aux autorités de s’activer pour remédier à ce problème le plus tôt que possible, sinon la souffrance sera de trop », a dit Amadou Korka Sylla, chauffeur.

Cet autre chauffeur, Mamadou Samba Cissé, a échappé de justesse à l’effondrement de ce pont. Il a failli être emporté avec son camion.

« Hier, de justesse nous n’avons pas été emportés par cet effondrement, avec notre camion. Heureusement, c’est après le passage de la cabine que la carrosserie de derrière s’est coincée dans le fossé créé par l’effondrement. Mais, par la grâce de Dieu, nous avons pu nous en tirer, même si cela a créé une panne au niveau du camion qu’on est en train de réparer. La souffrance est de trop sur nos routes », a-t-il témoigné.

Quant aux passagers, ils se joignent aux chauffeurs pour tenter le tout pour tout, pour passer cette partie glissante, difficile à s’échapper.

« Nous avons oublié notre fatigue, notre longue patience due à cet effondrement. Nous sommes obligés de prêter main-forte aux chauffeurs pour pouvoir quitter ce pétrin. Actuellement, on n’a même pas besoin de manger. Tout ce que nous souhaitons, c’est de regagner nos domiciles, parce que depuis six heures du matin nous sommes là, mais nous ne parvenons pas encore à y passer. Nous demandons aux autorités d’avoir pitié de nous la population, de penser à nous en nous réparant ces différentes routes », a expliqué un passager sous anonymat.