Labé : à la rencontre de Mariama Dalanda Diallo, l’amazone du jardinage à Popodara

il y a 13 heures 17
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Armée d’un courage remarquable et d’une détermination sans faille, Dame Mariama Dalanda Diallo, la cinquantaine bien sonnée, excelle et fait des émules dans le jardinage à Lalyabhé, dans la sous-préfecture de Popodara, située dans la préfecture de Labé. Avec ses proches, elle exploite un jardin d’environ deux hectares. Aubergines blanches et noires, choux, piments, entre autres, abondent dans ce vaste potager.

En ce mois de mars consacré à la femme, Guinéenews célèbre Mariama Dalanda Diallo en mettant en lumière les dures réalités qu’elle affronte au quotidien, notamment en milieu rural.

Loin des discours et des promesses politiciennes, à mille lieues du confort des bureaux climatisés et des signes extérieurs de richesse, des femmes, surtout en milieu rural, souvent oubliées et sans soutien, tracent leurs propres chemins pour subvenir à leurs besoins. Mariama Dalanda Diallo incarne parfaitement cette résilience.

« Ce jardin que vous voyez là, il n’y a que moi, mes deux filles, ma belle-fille et son mari qui l’exploitons. Nous manquons de moyens, et parfois, il est très difficile pour nous de gérer toute cette superficie. Il nous faut des raccords de plusieurs centaines de mètres pour arroser tout cela, et ça coûte très cher. On fait donc avec les moyens du bord. Ne dit-on pas qu’à défaut de la maman, on se contente de la grand-mère », nous lance-t-elle, dès l’entame de notre entretien.

Poursuivant, elle ajoute : « Depuis vingt ans maintenant, je pratique cette activité, et c’est grâce à elle que ma famille et moi survivons. Pendant la saison sèche, nous cultivons du piment, des aubergines, du chou et parfois des pastèques. La récolte est généralement destinée à la vente. Actuellement, c’est la période de récolte : par cueillette, nous parvenons parfois à remplir vingt à trente sacs de cinquante kilos. Parfois, nous obtenons un bon prix, mais d’autres fois, c’est le contraire. Il arrive que nous soyons obligés de négocier le sac à 200 000 francs guinéens, voire moins. Nous vendons au marché hebdomadaire de Popodara et au marché central de Labé. Pour le moment, on s’en sort pas mal. »

Cependant, tout n’est pas rose. Le manque de moyens et l’absence de soutien constituent de véritables obstacles à l’atteinte des résultats escomptés.

« Comme vous pouvez le constater, nous travaillons à la main avec la daba. Sinon, nous aimerions vraiment doubler, voire tripler cette superficie. Mais faute de moyens, nous ne pouvons pas aller plus loin. Il arrive aussi que nous soyons confrontés à la chute des prix. Nous sollicitons de l’aide et un accompagnement pour profiter pleinement de notre activité », plaide notre interlocutrice.

Accompagner des femmes comme Mariama Dalanda Diallo dans de telles initiatives serait une véritable victoire dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

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