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Depuis sa nomination en mars 2024, Mourana Soumah, ministre des Finances, a insufflé une nouvelle dynamique au département en mettant en œuvre des réformes majeures. Expert chevronné du secteur financier, il a su allier rigueur technique et vision stratégique pour impulser une croissance économique soutenue.
Retour sur les principales réalisations de ce technocrate reconnu, qui place la Guinée sur la voie de la stabilité et du développement durable.
Notons-le d’entrée ! L’arrivée de Mourana Soumah au ministère de l’Économie et des Finances le 13 mars 2024 a ravivé l’espoir dans ce secteur clé. Son parcours, forgé à l’École Nationale d’Administration (ENA) de Paris, fait de lui un technocrate respecté. Ancien directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, il connaît parfaitement les rouages du ministère et a rapidement fait preuve d’une capacité à reformer en profondeur le département. Cet homme du sérail, reconnu pour sa rigueur et son expertise, apporte des changements notables et prometteurs pour l’avenir économique du pays.
Et lorsque l’on jette un regard attentif sur l’état des lieux des développements macroéconomiques, la réalité crève les yeux. Ainsi donc, l’économie guinéenne se distingue par sa résilience en Afrique de l’Ouest. En 2023, le PIB a enregistré une croissance de 5,7 %, contre 4 % en 2022, portée par des secteurs stratégiques comme l’agriculture et l’exploitation minière. L’inflation a diminué, passant de 10,5 % en 2022 à 7,8 % en 2023. Le taux de change est resté relativement stable par rapport au dollar américain, atténuant les effets de l’inflation importée.
Le déficit budgétaire a doublé, passant de 0,8 % du PIB en 2022 à 1,6 % en 2023, principalement à cause des subventions à l’électricité et aux carburants. Toutefois, il reste parmi les plus faibles de la CEDEAO. Ce déficit a été financé en grande partie par l’émission d’obligations. En parallèle, la dette publique a diminué, passant de 40,1 % du PIB en 2022 à 35,2 % en 2023, un signe de gestion prudente, même si la capacité d’absorption des chocs reste modérée.
Le taux de pauvreté a baissé, passant de 55,2 % en 2012 à 43,7 % en 2019. Cependant, l’économie reste dominée par le secteur informel, qui représente 42 % du PIB et emploie 96 % de la population active, mais avec des conditions de travail souvent précaires. Le revenu national brut par habitant a augmenté, atteignant 1 180 dollars en 2023, ce qui permet à la Guinée de passer du statut de pays à faible revenu à celui de pays à revenu intermédiaire inférieur.
Que dire des perspectives et défis à venir?Sans commentaire, la croissance du PIB devrait ralentir à 4,2 % en 2024, en raison de la pénurie de carburant causée par l’explosion d’un dépôt pétrolier en décembre 2023 et de la réduction de l’approvisionnement en énergie hydroélectrique. Cependant, la croissance devrait remonter à 5,4 % en 2025, avec une amélioration attendue de l’approvisionnement en électricité. L’inflation pourrait dépasser 10 % en 2024 et 2025 en raison de la dépréciation de la monnaie locale et de la hausse des coûts de transport dus à l’impact de la guerre en Ukraine. Le déficit budgétaire pourrait atteindre 3 % du PIB en raison des investissements dans les infrastructures et des dépenses liées aux subventions et aux élections.
Les importations de biens nécessaires à la mise en valeur du gisement de Simandou pourraient entraîner un creusement du déficit du compte courant. Bien que les perspectives économiques soient généralement positives, elles risquent d’être compromises par des tensions sociopolitiques et une baisse des investissements étrangers, amplifiées par des enjeux géopolitiques. Toutefois, une gestion prudente et la signature d’un accord avec le FMI pourraient contribuer à limiter ces risques.
De ce point de vue, qu’en est-il de la réforme de l’architecture financière internationale vue de Conakry ? La réponse à cette question est là. L’économie guinéenne, bien que dominée par des secteurs à faible productivité, diversifie progressivement ses activités vers l’industrie. Entre 1990 et 1999, la part de l’industrie dans le PIB était de 32,1 %, contre 39,4 % entre 2010 et 2019. Le secteur agricole, malgré sa faible diversification, a connu une évolution positive grâce à l’introduction de semences et d’engrais améliorés, augmentant sa part dans le PIB de 19,6 % entre 2010 et 2019 à 25,6 % entre 2020 et 2021.
Pour soutenir cette dynamique, le pays mise sur l’amélioration des infrastructures, la connectivité régionale et les incitations à l’investissement, dans le cadre du Plan national de développement économique et social 2016–2020 et du Programme intérimaire de référence pour la transition 2022–2025.
Cependant, ces efforts sont confrontés à un déficit de financement annuel estimé à 1,125 milliard de dollars, auquel s’ajoutent les 1,39 milliard de dollars requis pour renforcer la résilience climatique jusqu’en 2030. La Guinée doit donc renforcer son cadre macroéconomique, améliorer son environnement des affaires, et attirer davantage d’investissements directs étrangers. La signature d’un programme avec le FMI pourrait également faciliter la mobilisation de financements internationaux, y compris des prêts et des garanties de risque.
Et pour conclure ! Avec le ministre Mourana Soumah, l’on peut écrire sans risque d’être dementi que la nouvelle dynamique pour l’économie est sûre et certaine. Sous la houlette de Mourana Soumah, la Guinée semble bien engagée sur la voie d’une transformation économique. Grâce à des réformes ciblées et une gestion prudente des finances publiques, le pays a réussi à maintenir une croissance stable, à réduire sa dette publique et à améliorer son indice de pauvreté. Cependant, des défis demeurent, notamment la nécessité de diversifier l’économie et d’attirer davantage d’investissements étrangers. Les années à venir seront cruciales pour la consolidation des réformes entamées et pour faire face aux incertitudes économiques mondiales.
Ibrahima Diallo,
journaliste et écrivain
L’article La Guinée entame 2025 avec espoir, porté par le Ministère des Finances sous Mourana Soumah [Par Ibrahima Diallo] est apparu en premier sur Mediaguinee.com.