PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
À travers un panel d’échanges organisé ce vendredi 9 févier 2024 à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, l’État guinéen, par le biais du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables et de ses partenaires a célébré la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines qui a lieu chaque 6 février dans le monde.
Cette célébration en différé a été placée sous le thème principal « Sa voix, son avenir : Investir dans les mouvements dirigés par les survivantes pour mettre fin aux mutilations génitales féminines ».
Lors du panel qu’elle a animé en compagnie d’autres acteurs du secteur, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Aicha Nanette Conté a accentué sa communication sur la nécessité de mettre en pratique, les dispositions légales pour la lutte contre les mutilations générales famines.
Dans ce sens, elle dira qu’on « ne doit plus continuer à accepter que les lois en matière de la lutte contre les mutilations génitales féminines ne soient appliquées ».
Pr Hassane Bah, médecin légiste a soutenu que « les mutilations génitales féminines constituent un véritable problème de santé publique ».
Pionnière de la lutte contre les MGF, l’ancienne ministre Dr Mariama Djelo Barry a indiqué pour sa part, que pour lutter contre ces pratiques, « il faut d’abord une conviction personnelle pour aborder la nécessité d’abandonner les mutilations génitales féminines ».
« Il faut nécessairement impliquer jusqu’à la plus petite sous-préfecture, les religieux, les communautaires traditionnels et les autres canaux de communication. Il faut aussi travailler avec les institutions, l’État guinéen qui investit beaucoup dans le processus de la santé et de l reproduction », a-t-elle lancé.
Selon les statistiques de l’UNFPA, plus de 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont survécu à des mutilations génitales féminines.
En Guinée, d’après l’enquête démographique et de santé (EDS V) de 2018, « l’excision est générale et touche toutes les catégories de femmes, indépendamment de leur milieu ou région de résidence, leur niveau d’instruction ou le niveau de bien-être économique de leur ménage, avec quelques variations toutefois ».
Cette même enquête révèle que « 95 % des femmes guinéennes de 15 à 49 ans ont déclaré avoir été excisées et précise que depuis 1999, la proportion de femmes excisées est restée presque identique ».
MohamedNana Bangoura