La CRIEF refuse de traiter des plaintes de corruption ?

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Dans une déclaration faite ce vendredi 8 mars 2024, Alsény Farinta Camara, responsable à l’organisation du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), a vivement critiqué la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour son “refus de traiter des plaintes” concernant des hauts cadres de l’État soupçonnés de corruption, de blanchiment d’argent, d’enrichissement illicite et de détournement de deniers publics.

Les plaintes visent Amadou Doumbouya, Directeur général de la Société nationale des Pétroles (SONAP), ainsi que Moussa Magassouba et Yakouba Kourouma, ministre et conseiller au ministère des Mines et de la Géologie, que Farinta accuse d’être impliqués dans ces affaires présumées.

Farinta a déclaré : “Après avoir porté plainte contre des hauts commis de l’État pour des faits graves, je constate que la CRIEF n’a pas donné suite à ma demande. Aucune réaction ni acte posé par le parquet spécial n’a été observé depuis que j’ai saisi la CRIEF.”

Il a également appelé le Procureur spécial à agir, soulignant l’impact dévastateur de la corruption sur la société guinéenne.

Cette déclaration survient dans un contexte où des révélations surprenantes ont été faites par un journaliste français sur la SONAP et son DG, Amadou Doumbouya, suscitant un intérêt accru pour ces affaires présumées de corruption en Guinée.

Le procureur spécial Aly Touré ne s’est prononcé sur ce sujet en public et nos tentatives de le joindre sont restées vaines mais les accusés de réception indiquent que le parquet spécial a bien reçu les plaintes contre les sieurs susnommés. La première plainte a été enregistrée depuis novembre 2023 et la seconde le 16 janvier 2024.

Cependant, il faut souligner que les procédures judiciaires sont très lentes parfois surtout en ce qui concerne les crimes et délits économiques.