PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Parler de ‘’frein à la circulation’’ comme le titre l’indique, ne suffit pas à expliquer, la réalité exacte qui prévaut sur cette route qui conduit au cœur de la capitale des agrumes, à partir de la contournante. Il faut plutôt parler de casse d’engins roulants (autos et motos) et aussi, de destruction de la chaussée. C’est de ça qu’il s’agit, dans ce cas précis.
L’usager en provenance de Conakry, une fois au niveau de la contournante, qui va vers la droite, a devant lui, la route qui mène directement, dans la ville de Kindia. Sur quelques centaines de mètres, le chemin est ouvert et sans encombre. C’est après avoir dépassé un bas-fond, situé en contre-bas de la station d’essence qui borde la route, qu’il est confronté au piège que de nombreux ralentisseurs lui tendent, sur, au moins, un kilomètre.
Même, sans avoir recueilli un quelconque avis auprès des usagers qui empruntent cet
te route, nous sommes rassurés que personne ne trouve du plaisir à passer par là. Ces pseudos dos d’âne qu’on prend comme ralentisseurs, sont très mal conçus. Si leurs constructeurs ont pensé à en faire des moyens pour réduire la vitesse de roulage, ce qui est en soi, positif, on peut cependant reconnaître, qu’ils se sont lourdement trompés, quant à la technique de réalisation utilisée. L’échec est patent. Au lieu de ralentir les engins roulants qui empruntent cette route à longueur de journée, ces ouvrages provoquent plutôt, divers ennuis mécaniques sur les véhicules. Ils occasionnent également une réduction drastique de la vitesse, ce qui entraîne de longs embouteillages périodiques et même des accidents, surtout pour les motocyclistes.
Comme les images recueillies sur les lieux le montrent, cette situation a encore de beaux jours devant elle. On continue de la perpétuer, en reconstruisant un à un, les soi-disant, ralentisseurs abîmés.
A juste titre, on va se poser la question de savoir qui les construit, entre les autorités et les citoyens. On nous rapporte que c’est l’œuvre des citoyens, riverains de la route.
Nous sommes au quartier Féréfou. Non loin d’un endroit appelé ‘’plaque Winston’’ est situé une mosquée devant laquelle un drame s’est produit un jour, quand un véhicule a heurté mortellement deux fidèles sortant de la mosquée, après la prière de l’aube. On ajoute que des accidents, assez fréquents ont l’habitude de se produire sur cet axe routier. Ce qui pousse les riverains à se protéger, en érigeant ces fameux dos d’âne, sur tout le long de la route.
C’est ainsi que nous pouvons conclure, qu’au vu des travaux entrepris, de leur ampleur et de l’endroit où ils sont réalisés, on ne peut exclure qu’il y ait eu le feu vert des autorités ou, à tout le moins, un accord tacite.
Toujours est-il que de tels ouvrages ne peuvent pas être effectués par des néophytes. Il faut nécessairement faire recours aux services spécialisés du département en charge des infrastructures qui sont les seuls à avoir la spécialisation et l’habilitation, pour installer de pareils ouvrages. Autrement, c’est l’échec assuré. On n’obtient jamais ce qu’il faut réellement, tels que les ralentisseurs aménagés devant le Ministère des Affaires Etrangères à Koloma, pour ne citer que cet exemple.
Tout le reste qui est fait par les citoyens fait plus de mal que de bien. Ils ne sont en rien connaisseurs. Ils se contentent de réunir du ciment, des blocs de pierre, du gravier et du sable, qu’ils mélangent et les voilà qui maçonnent en recouvrant les blocs de béton malaxé, de façon à faire un mur qui s’élève très haut. La forme parallélépipédique de l’ouvrage en fait un butoir où vient se heurter tout véhicule qui le franchit. Cela abîme prématurément, non seulement les pneus, mais aussi les amortisseurs. Quand c’est une voiture, l’arrachage du parechoc n’est pas à exclure ou parfois la cassure du carter. Et si l’avant en réchappe, c’est l’arrière qui prend le coup, surtout si la voiture est basse et chargée. En pareil cas, c’est le pot d’échappement ou le parechoc arrière qui font les frais.
Pour les motos, qui roulent à vive allure et dont le conducteur a manqué de voir à temps, la butte en pierre enrobée de béton, devant lui (elle n’est d’ailleurs, jamais signalée, par un panneau ou un marquage au sol), c’est le pneu qui éclate, la jante avant qui se tord et la chute s’en suit. Avec, souvent, de graves blessures et d’importants dégâts matériels.
Nous pouvons y ajouter deux autres éléments, utiles à prendre en compte. Le premier nous démontre que, partout où ces faux et mauvais ralentisseurs sont construits, le goudron ne tarde pas à s’arracher et on voit des trous naître sur la chaussée.
L’explication est simple : le manque de courbures de l’ouvrage en fait un vrai barrage à la circulation de l’eau de pluie. Celle-ci, n’étant pas drainée vers les caniveaux, stagne alors sur les flancs du dos d’âne et les chocs répétitifs des véhicules, surtout des poids lourds, contre les bords des murettes, endommagent, peu à peu, les véhicules, détériorent progressivement la chaussée et donnent naissance aux trous et crevasses, larges et profonds qu’on voit, tout autour de la maçonnerie.
Le second inconvénient tient du premier, que nous venons d’évoquer. Selon la police et la gendarmerie routière, les dos d’âne servent souvent de lieux de prédilection pour les attaques des braqueurs ou coupeurs de route. Ils les utilisent pour monter des embuscades et s’attaquer aux véhicules et à leurs occupants. Ils sont convaincus que devant ces genres de dos d’âne, les chauffeurs sont obligés de freiner totalement et passer en première vitesse, avant de les franchir. C’est le moment qu’ils cherchent pour braquer les voyageurs.
A nous de prendre donc, tous ces éléments en compte, pour mieux garantir la sécurité des ouvrages, construits à grands frais par l’Etat et renforcer la sécurité des citoyens, dans leurs déplacements.
L’AGUISER va corriger progressivement, tous ces manquements aux règles du code de la route. Sa mission consiste à matérialiser le réseau routier, en installant, partout où il le faut, la signalisation verticale, horizontale et lumineuse et en amenant les usagers à la respecter, scrupuleusement. Les moyens pour y parvenir passent, par la sensibilisation et la formation.
C’est d’ailleurs, dans cette optique que cette année, le slogan retenu pour la célébration de la troisième édition de la semaine nationale de la sécurité routière (SENASER), lancée à Mamou et tenue dans les huit capitales régionales est : « l’accident de la route, une responsabilité partagée. »
Autant donc nous mobiliser tous, dans la lutte contre l’insécurité routière, dans notre pays. Nous avons chacun, un rôle à jouer, une responsabilité à assumer.
Ce qui fait de la lutte contre les accidents, un réel partage de droits et de devoirs, entre tous. Pour une cause commune !