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Le secteur de l’élevage, on ne le dira jamais assez, est confronté à de sérieux problèmes en Guinée. À Koumbia, dans la préfecture de Gaoual, les difficultés dépassent l’entendement. A Koumbia, le berceau de la race N’Dama, les éleveurs sont de plus en plus nombreux à quitter le bercail pour la Guinée Bissau.
C’est le cas de Mankama Diallo rencontré par un journaliste de Guineematin.com au marché à bétail de cette localité de Gaoual. Sans ambages, cet éleveur évoque les raisons qui l’ont poussé à migrer en Guinée Bissau.
« Ce qui m’a poussé à aller m’installer en Guinée Bissau, c’est le difficultés de plusieurs ordres. C’est le manque d’eau, d’aliments pour le bétail et même d’espace qui a fait qu’on a quitté notre pays pour aller ailleurs », a expliqué Mankama Diallo, visiblement heureux.
« En Guinée Bissau, nous avons été bien reçus. Les autorités et les populations nous ont très bien accueillies. Nous avons été acceptés sur des espaces vastes où nos animaux peuvent paître sans problème. Il y a de l’eau et de l’herbe pour notre bétail et surtout la sécurité. Nous sommes à l’aise. Nous n’avons de problème avec aucun agriculteur », a reconnu cet éleveur qui n’écarte pas les possibilités de retour, si les conditions le permettent.
« Chacun souhaite vivre chez soi. Nos familles vivent ici en Guinée. Mais si on nous crée des conditions de façon à trouver de l’eau et d’aliments pour nos troupeaux dans un espace sécurisé, nous pouvons revenir avec beaucoup de plaisir. Le cas échéant, nous n’avons pas de choix. Dans notre zone, la bande de sable, le zonage n’est pas respecté. Les gens ont planté partout de l’anacarde. Les places sont devenues très réduites pour notre bétail. Les champs sont un peu partout, parfois jusqu’aux abords de nos parcs à bétail. Tous les jours, c’est conflits éleveurs-agriculteurs. C’est très compliqué. Maintenant, si l’Etat nous crée les conditions, et c’est ce que nous voulons, nous allons tout de suite revenir au bercail avec notre bétail », a promis Mankama Diallo.
La préfecture de Gaoual, avec plus de 900 mille têtes de bœufs, dispose à elle seule les 10% du cheptel national. Ce, même si, l’ancien ministre de l’agriculture et de l’élevage, Mamoudou Nagnalen Barry, faisait croire que les préfectures où cette activité est la plus développée est ailleurs qu’à Gaoual.
Abdallah BALDE, de retour de Koumbia, pour Guineematin.com
Tél : 628 08 98 45
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