Kissidougou : les conseillers « dissidents » de la délégation spéciale sommés de surseoir à toutes réclamations…

Le feuilleton entre les conseillers de la délégation spéciale de la commune urbaine de Kissidougou et l’exécutif communal continue d’alimenter les débats dans la ville. Après avoir adressé un mémorandum à plusieurs autorités, ces conseillers ont rencontré le préfet de nombreuses fois pour trouver une réponse claire à leur mémorandum en date du 16 août dernier. Mais, le préfet a fini par leur demander de surseoir à toute action jusqu’à la fin du référendum du 21 septembre, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Dans la journée du lundi, 25 août 2025, plusieurs conseillers disent avoir été informés nuitamment de la tenue de la seconde session communale. Mais à l’unanimité, ils ont décidé de la boycotter.

Kemo Bombo Kourouma, conseiller

C’est ce qu’a expliqué Kemo Bombo Kourouma, un des « frondeurs ». « Le report de la tenue de cette session est venue du consensus des conseillers parce que c’est écrit dans le memo que la tenue de la session était l’une de nos recommandations. Et nous avons dit qu’on ne tiendra pas une session tant que la situation n’est pas mise au clair. Et puisque la crise est là et qu’il n’y a pas de solution à la situation, les conseillers ont unanimement refusé à ce que la session se tienne », a-t-il expliqué.

Ce mercredi 27 août, une autre rencontre a eu lieu entre les conseillers « dissidents  » et le préfet concernant cette situation qui prévaut depuis plusieurs jours dans la cité de Kissi-kaba Keita. Au sortir de cette rencontre, Kemo Bombo Kourouma a apporté des précisions sur le contenu des échanges.

« Ce mercredi, nous avons été chez le préfet et la parole a été donnée à notre doyen N’faly. Nous avons dit au préfet de s’en tenir à ce qui est inscrit dans le mémorandum. Si nous devons tenir la session, il faudrait d’abord que la situation soit claire. A cet effet, on ne tiendra pas de session. Hier nuit, le préfet a appelé un des conseillers pour nous dire qu’il a besoin de nous. Donc ce matin, nous étions là-bas mais ce qui nous a beaucoup surpris et mis à l’aise, c’est lorsque le préfet a pris la parole pour nous dire de surseoir à nos revendications, d’attendre juste après le référendum et pendant ce temps, il a dit qu’il n’accordera aucune parole aux conseillers. C’est lui le chef et c’est lui qui a le dernier mot. Et il a levé la séance. Pour nous, cet acte nous fait croire que le préfet a une main louche derrière cette situation. Sinon, ça fait la sixième fois que nous partons vers ce préfet pour qu’il trouve solution à ce problème. Mais, on a compris que le préfet en sait quelque chose dans cette affaire et on assume ces propos », a déclaré Kemo Bombo Kourouma, conseiller à la délégation spéciale de la commune urbaine de Kissidougou.

Les conseillers dissidents vont-ils se plier à cette injonction du préfet ?

Affaire à suivre…

De Kissidougou, Abou Millimouno pour Guineematin.com

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