PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Le 08 mars correspond à la Journée internationale des droits de la femme. Un moment qui permet d’évoquer les acquis des femmes mais également de prendre la mesure des défis qui restent à affronter. A Kindia, ville située à 135 kilomètres de la capitale Conakry, cette journée a été célébrée au gouvernorat et à l’hôpital régional de Kindia. Une journée où les femmes ont adressé des messages poignants aux autorités guinéennes. Nous vous proposons le constat effectué par notre correspondant basé à Kindia.
Coïncidée au mois de Ramadan pour les musulmans et le carême pour les chrétiens, la Journée internationale des droits de la femme connaît une célébration morose par rapport aux années précédentes. A l’Hôpital Régional de Kindia, les femmes vêtues dans des textiles guinéens se sont adressées aux autorités notamment au directeur régional de l’hôpital qui a réitéré son engagement à s’impliquer pour l’émancipation des femmes. La cheffe de service du centre de traitement des épidémies, madame Kadiatou Sow a aussi adressé un message aux femmes. « A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, je me sens en plénitude parce qu’en tant que femme, je suis fière de l’être. Ensuite, en tant qu’épouse, je n’ai jamais été brimée dans mes droits. Mon mari est un compagnon et le numéro 1 de mes supporters donc, dans ce sens là je crois qu’il a été un pilier fort pour que je puisse avancer et pouvoir occuper aujourd’hui, un poste de chef de service. Toutes les femmes sont capables du meilleur et elles sont capables d’aller très haut, il n’y a ni limite culturelle, ni limite religieuse, acceptez de vous former . », dit-elle.
Au sein de cette structure sanitaire, Mme Mariama Diaby a passé 16 ans en qualité de sage-femme à la maternité. Hormis un appel adressé aux femmes de Guinée pour une prise de conscience, elle parle aux autorités en ces termes : « Au debut, en tant que femme, c’était difficile, le service et la famille mais maintenant tout se passe bien. J’ai choisi ce métier et je suis toujours avec les femmes, alors je souhaite bonne fête à toutes les femmes du monde et je leur demande courage et de s’impliquer à fond dans ce qu’elles font et surtout je demande aux autorités de nous aider à avoir des matériels et d’investir beaucoup sur les femmes. »
Au bloc administratif du gouvernorat de Kindia, cette journée internationale des droits de la femme est célébrée en apothéose en présence de plusieurs femmes des différentes corporations socioprofessionnelles de la ville. Présidant cette cérémonie, le gouverneur de la région administrative de Kindia, le général 2ème section, Elhadj Aboubacar Diakité, s’est exprimé en ces termes : « Aujourd’hui 08 mars pas comme les autres années parce que ça coïncide au mois de Ramadan. Donc, il n’y a pas eu de manifestation tel que nous le savons mais pour la célébration il y a eu d’abord hier la lecture du Saint Coran à la grande mosquée de Kindia. Aujourd’hui, c’était le panel sur les 12 points critiques et demain c’est la prière dans les églises. Donc, c’est le programme qui est prévu pour les trois jours mais tout le mois de mars est dédié aux femmes ».
A cet effet, un panel a été animé par des femmes où plusieurs thèmes ont été abordés. La présidente du Réseau National des Femmes Rurales, Hadja M’Balou Fofana, explique : « La première thématique, j’ai parlé sur femme et pauvreté. A l’époque, la pauvreté des femmes c’était le manque d’instruction. Donc, pour combler ça il y a eu l’alphabétisation. Ils ont dit aux les femmes de se mettre dans des groupements parce que il y a eu des lois. La loi 014, la loi 015 pour qu’on constitue des groupements pour les femmes, les aider à se mettre ensemble pour qu’elles puissent réaliser des activités génératrices de revenus et aussi pour résoudre la pauvreté des femmes. Les femmes, elles n’ont pas de savoir-faire pour avoir des compétences sur certaines actions. Donc, il y a des formations avec l’Office national de formation professionnelle, des CAEF et on a vu beaucoup de structures qui ont été créées et mises en place pour aider les femmes à avoir des compétences en saponification, en teinture et aussi en art culinaire. Deuxième thématique, l’accès aux ressources. Aujourd’hui nous avons dit il y a 30 ans il y avait les microfinances pour favoriser l’accès des femmes aux finances. Actuellement, il y a beaucoup de structures aujourd’hui qui accompagnent des femmes et même des subventions du gouvernement pour appuyer les femmes à avoir les ressources financières. »
Aboubacar Dramé, Correspondant régional à Kindia
+224 623 08 09 10
L’article Kindia : doléances et messages aux autorités à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme est apparu en premier sur Mediaguinee.com.