Kindia : des acteurs de l’enseignement technique échangent sur la formation en Brevet de technicien (BT) en santé

il y a 3 heures 28
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Des représentants des écoles de l’enseignement technique et de la formation professionnelle partagent leurs réflexions dans un atelier destiné à favoriser une compréhension commune de la structure du guide pédagogique pour la formation des brevets de techniciens en santé. L’initiative a été lancée lundi, 25 août 2025, à Kindia par l’Association pour la promotion des écoles privées professionnelles (APEP) en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi. Pendant 10 jours, une cinquantaine de participants vont échanger et produire un Guide pédagogique à l’usage des enseignants pour la formation des Brevets de Techniciens (BT) en Santé et procéder à une relecture du programme de formation en vue de sa validation technique, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
En présidant la cérémonie d’ouverture, Seydou Condé, inspecteur régional de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’Emploi de Kindia, est revenu sur l’importance de cet atelier.

Seydou Condé, inspecteur régional de l’enseignement technique de la formation professionnelle et de l’emploie de Kindia

« Aujourd’hui, nous nous réunissons pour une formation portant sur l’élaboration des programmes au niveau de nos institutions de formation et au niveau du privé.  Chers participants, l’objectif de cet atelier est de vous outiller pour concevoir et mettre en œuvre des programmes éducatifs de qualité qui répondent aux besoins des élèves ou aux exigences du système éducatif de notre pays. Conscient du rôle et de l’importance que jouent les écoles privées dans le paysage éducatif guinéen, il est essentiel que les programmes soient alignés sous les standards répondant sur les exigences nationales et internationales. Au cours de cet atelier, nous allons explorer ensemble les principes et pratiques de l’élaboration des programmes ainsi que les stratégies pour intégrer les compétences du 21ème siècle et les approches pédagogiques innovantes. Je vous invite alors à partager vos expériences et vos défis dans l’élaboration des programmes dans les écoles et à travailler ensemble pour créer des programmes qui préparent  nos élèves à réussir dans un monde en constante évolution. Je suis convaincu que cet atelier sera une étape importante vers l’amélioration de la qualité de l’éducation dans nos écoles privées », a déclaré Seydou Condé.

Pour sa part,  Elhadj Mamadou Aliou Diarouga Diallo, fondateur des instituts Fayol Plus, président de l’Association pour la promotion des écoles privées de l’enseignement technique, a apporté des précisions sur le sens de cette rencontre.

Elhadj Mamadou Aliou Diarouga Diallo, fondateur des instituts Fayol Plus et président de l’association pour la promotion des écoles privées de enseignement technique en Guinée

« Nous sommes là pour travailler sur les programmes de formation en BT, de niveau de brevet de technicien.  Et nous serons là pour un minimum de 10 jours avec les techniciens du développement des programmes. Nous voulons que ces programmes soient mis en approche par compétence, pour permettre leur meilleure utilisation et une meilleure approche d’apprentissage pour nos jeunes. Le brevet de technicien professionnel, c’est d’abord un avantage du recrutement de niveau terminal. Vous n’êtes pas sans savoir que le baccalauréat en Guinée, nous avons deux problèmes. Le premier problème, c’est que le taux d’échec est très élevé. Avec le taux d’échec très élevé, les jeunes sont en général abandonnés à eux-mêmes.

Parce qu’ils n’ont plus d’autres solutions, ils ne peuvent pas aller à l’université, il y a beaucoup qui ne veulent plus reprendre. Ils veulent embrasser un métier, ils veulent apprendre un métier. Donc, ils veulent aller dans les institutions d’enseignement technique et de formation professionnelle pour pouvoir apprendre un métier, avoir un diplôme. Alors, voilà une opportunité qu’on leur offre pour ne pas perdre et avoir ce métier-là.  Parce que s’il faut aller au BTS, il faut forcément avoir le bac, ils ne l’ont pas. S’il faut aller à l’université, il faut forcément avoir le bac, ils ne l’ont pas. Alors que là, nous avons une opportunité pour eux, pour leur permettre d’avoir ce diplôme qui pourrait aussi leur permettre après de passer au BTS. Voilà une chance que nous avons avec ces jeunes-là pour éviter la déperdition scolaire, pour limiter la déperdition scolaire. Parce que vous imaginez si c’est 30% qui sont admis, 70% ont échoué, les 70% ne vont pas reprendre le bac. Et si 30% reviennent, ils reviennent trouver d’autres, les classes deviennent encore pléthoriques, le taux d’encadrement va faiblir. C’est certain que la qualité aussi ne sera pas là. Donc, les problèmes vont rester. Et ces jeunes ont besoin vraiment de formation qualifiante pour leur permettre de s’insérer dans le dispositif de travail », a expliqué le président de l’APEP.

Pour Abdoulaye Amara Camara, chef de division programmes et formation à la Direction de l’enseignement technique et de la formation professionnelle au Ministère de tutelle, cette rencontre va en droite ligne avec la politique nationale du département.

« L’importance de cet atelier est capitale. Parce que ça va en droite ligne avec la politique nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle qui contient la diversification des filières de formation pour résorber le flux de nos enfants. Nous voyons aujourd’hui le taux d’échec au niveau des différents examens. Quand on prend par exemple le bac, le baccalauréat en 2024, on a près de 75% d’échoués. Cette année 2025, près de 70% d’échoués. Imaginez ce flux sans aucune perspective. Et aujourd’hui, les programmes de BTS existent en santé. Les programmes de BEP existent. Le BEP, c’est la santé communautaire. Les BTS, ce sont des différentes filières de type B. Mais, il y a un vide qui est là. C’est pour la terminale. Et le flux est important. Donc, les bacheliers qui doivent aller au BTS sont très rares aujourd’hui. Les admis vont tous à l’université. Donc, le vide est là.  C’est pourquoi l’alternative a été trouvée. Le gouvernement, avec l’Association pour la promotion des écoles professionnelles privées, ont trouvé l’initiative de couvrir ce vide. C’est-à-dire en créant ce qu’on appelle le programme de BTS privé de techniciens, dont le seuil de recrutement est le terminal plein.  Quand on dit terminal plein, ça veut dire quoi ?  Ça veut dire quelqu’un qui a fait une fois au moins le bac, on suppose que la formation pédagogique, académique, est là. Au même niveau que le bachelier à la différence près du diplôme. Donc, ce niveau de recrutement, ça permet de résorber ce flux qui est là sans aucune alternative. Et en même temps, ça permet aussi aux écoles de fonctionner. Et ça va résoudre beaucoup de problèmes. C’est-à-dire que ça va éviter la déperdition scolaire. Le flux de nos enfants qui vont à la Méditerranée, sans aucune perspective, avec toutes les difficultés. Un pays comme le nôtre, qui est en épanouissement avec ces mégaprojets qui se projettent par-ci, par-là, si nous ne prenons pas à bras-le-corps la formation de nos enfants dans tous les métiers, on va faire invite aux autres enfants d’ailleurs, qui viendront travailler à la place de nos enfants. C’est pourquoi j’ai dit à tout le monde de s’y mettre.
Heureusement, Dieu merci, la volonté politique existe. Donc, chacun n’a qu’à s’y mettre en ce qui le concerne, la synergie d’actions, pour que nous sortions de cet atelier avec des objectifs atteints, à plein. Pour que les résultats soient opérationnels à partir de l’année prochaine, pour permettre de résorber le flux de ces échoués au niveau du terminal », a lancé Abdoulaye Amara Camara.

De son côté, Fatoumata Djouldé Diallo, représentante du conseil de l’ordre national des sages-femmes et magnéticiens de Guinée, s’est dite très contente de la formation.  « Je commencerai d’abord par remercier les initiateurs de cet atelier. Parce que cet atelier vient à point nommé. Parce qu’il faut se dire la vérité qu’il n’y a pas mal de désordre au niveau du recrutement. Le niveau est tellement bas. Donc, l’objectif de cet atelier, c’est de doter des compétences nécessaires pour servir des soins de qualité, de meilleure qualité pour la réduction des mortalités maternelles et néonatales dans les maternités et pour minimiser les dégâts dans les salles de soins. Parce que quand quelqu’un qui donne des soins, qui rend service, qui donne des soins, qui soigne un malade, n’a pas ces compétences, cela laisse à désirer », a-t-elle laissé entendre.

De Kindia Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com 

Tel.  : (00224) 628 51 69 51

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