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Kidnappés depuis le 9 juillet dernier, les leaders du Front National pour la Défense de la Constitution, restent sans nouvelles.
Il s’agit du coordinateur de l’entité, Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Billo Bah et de Mohamed Cissé.
Dans un entretien accordé à notre rédaction ce lundi 15 juillet 2024, maître Christophe Labilé Koné, a regretté cette forme d’interpellation qui, selon lui, constitue un kidnapping.
« Ce qui arrive à Foniké et compagnie est un kidnapping, parce que ce qui se dit officiellement, la Guinée est un État de droit », regrette-t-il d’entrée, avant de dénoncer une violation systématique des procédures en la matière.
« Alors dans un État de droit, on sait comment traiter quand un citoyen est en porte-à-faux avec la loi. Que ce soit une saisie d’office par une autorité judiciaire, la première des choses, c’est de convoquer le citoyen en lui notifiant le motif pour lequel vous le convoquez. Le citoyen a l’obligation de comparaître et de se soumettre à un interrogatoire. S’il ne comparaît pas après une ou deux convocations, on peut chercher un mandat d’amener contre lui. Ça n’a pas été fait, première violation. Deuxième chose, même s’ils avaient commis une infraction et qu’on n’ait pas besoin d’envoyer une convocation, si on estime que c’est un flagrant délit, s’ils sont arrêtés, alors on doit les conduire dans un lieu officiel de détention. Un commissariat ou une gendarmerie où ils seront auditionnés par un OPJ assermenté et habilité ou bien les envoyer devant un procureur de la République, qui va décider de leur sort. Ni l’un ni l’autre n’a été », déplore-t-il.
La situation préoccupe donc le président de l’ONG « Avocats Sans Frontières » qui se rappelle de la mort suspecte, du Général Sadiba Koulibaly, ancien chef d’état major général des armées.
« On ne fait que s’inquiéter de leur sort quand on connaît que ce qui est récemment arrivé au général Sadiba, ça nous inquiète. Et nous interpellons quand même les autorités politiques et militaires. ce n’est pas comme ça on doit gouverner un pays. Il est normal qu’un citoyen puisse commettre une faute, mais il y a la manière de sanctionner. Ce que nous sommes en train de vivre ces temps-ci, nous inquiète », a-t-il fait remarquer au micro de mosaiqueguinee.com.
Il faut rappeler que ce kidnapping des leaders du FNDC intervient quelques jours, après le lancement de leur initiative, visant à protester contre la fermeture des médias et la cherté de la vie en Guinée.
Hadja Kadé Barry