Lamarana Petty Diallo/Recours de l’UFDG : « L’organisation du congrès, la reprise des activités sont conditionnées par la réintégration d’OGD »

il y a 6 heures 46
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Le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo et l’UFDG de Cellou Dalein Diallo multiplient les hostilités, notamment sur le congrès national de cette principale formation politique du pays.

Au cours d’un entretien avec mosaiqueguinee.com, le président du mouvement des réformateurs de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) Lamarana Petty Diallo, a vigoureusement dénoncé la saisine de la Cour d’Appel contre la réintégration du ministre des transports au sein du parti.

Selon lui, c’est un appel à moitié. L’UFDG a voulu scinder la décision en deux (2) parties.

« Cette décision est effective et exécutoire, une notification a été faite par le biais d’huissier à l’Union des Forces Démocratiques de Guinée qui a pris acte. Sauf que le retour c’est un mutisme total dans un premier temps, dans un second temps nous apprenons que l’UFDG aurait fait appel. C’est un appel à moitié, l’UFDG a voulu scinder la décision en deux. C’est dire que nous faisons appel à la réintégration de monsieur Ousmane Gaoual mais nous ne faisons pas appel sur la reprise des activités du parti et le congrès. Ils ont voulu couper la poire de la justice en deux. À mon avis, ils ont perdu de vue que cette décision de justice est un tout. L’une conditionne l’autre. L’organisation du congrès, la reprise des activités du parti sont conditionnées par la réintégration de monsieur Ousmane Gaoual Diallo. Je ne remets pas en cause la capacité de lecture de leur avocat mais le texte est clair. Intégration de monsieur Ousmane Gaoual, reprise des activités, l’organisation des congrès, ce qu’il semble avoir ignoré. Ça veut dire que nous devons relire la décision de justice », a-t-il indiqué.

Quant à la médiation que la coordination Haali Pular aurait entamée, Lamarana Petty dit voir mal que ses sages puissent faire quelque chose. Du moment où, l’Etat-même ne peut pas influencer une décision de justice.

« Qu’est-ce que la coordination Haali Pular peut faire dans une décision de justice. Nous ne minimisons pas le rôle des sages, leur notoriété, mais du moment que l’Etat lui-même ne peut pas intervenir dans une décision de justice, c’est quelque peut absurde de se référer à des personnalités civiles de notoriété pour dire qu’elles peuvent intervenir, surtout qu’il y a jurisprudence. On se souvient du cas du premier ministre actuel Bah Oury, les coordinations, les sages à l’époque, les personnalités de référence avaient tout fait pour que les points de vue se rapprochent. Des missions et rencontres ont été effectuées à Dakar, à Paris et même ailleurs. Le résultat a été toujours la décision de la justice », a-t-il tenu à rappeler.

Le président du mouvement des réformateurs de l’UFDG réitère la disponibilité de son mouvement à dialoguer pour trouver une issue favorable à la crise qui secoue le parti depuis plusieurs mois.

« De notre côté, nous avons toujours dit que nous sommes ouverts au dialogue qui devait être entre les deux partis. Mais leur décision a toujours été cavalière. Ils dressent des blogueurs pour nous attaquer, nous menacer et nous envahir. Certains de nos membres ont été victimes de violences, on voit mal comment rapprocher les points de vue, comment s’assoir autour de la même table. Mais CERAG est toujours dans la disposition du dialogue, du rapprochement des points de vue pour que le patrimoine commun soit sauvé. Ce qui est douteux à l’allure où vont les choses. Je me demande comment on peut infirmer deux décisions sur la forme et le fond du tribunal de première instance de Dixinn ? Avant son exclusion, monsieur Gaoual n’a jamais été convoqué ni notifié. C’est une exclusion arbitraire », a-t-il laissé entendre.

Pour lui donc, « le congrès ne peut pas se tenir avant la décision de la cour d’appel et on ne sait quand ? L’interruption de l’Appel stop le processus. C’est là où l’UFDG s’est trompé en croyant qu’on peut scinder la poire en deux. Vous ne pouvez pas dire qu’on accepte cette partie de la décision, mais on accepte pas l’autre. C’est un tout, eux-mêmes ils se piègent. Ils sont en train de glaner, c’est absurde et ça remet en cause la tenue du congrès. Ça veut dire que même si ce congrès était tenu la loi la déclarera nulle et non avenue », croit-il savoir.

À noter que le parti UFDG est suspendu sur les lèvres de la cour d’Appel de Conakry dont l’arrêt est attendu les prochains jours pour départager les deux factions du parti.

Saidou Barry

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