Kérouané : les plaintes des populations sur le projet Simandou !

Dans le cadre de la publication du 2^ème rapport trimestriel du comité de suivi et défense des droits des communautés impactées par le projet Simandou à Kérouané, une réunion s’est tenue le 28 mars dernier dans la commune rurale de Damaro. Cette rencontre a réuni la société WING, la société WCI, les impactés et les médias. Et au cours des échanges, de nombreux points en lien avec les impacts négatifs du projet Simandou sur les populations locales ont été évoqués, a constaté le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture de Kérouané.

Selon Ansoumane Ziko CAMARA, le coordinateur du comité de suivi et de défense des droits des communautés impactées par le projet Simandou à Kérouané, le projet Simandou va impacter les populations de Kérouané sur tous les plans.

Ansoumane Ziko Camara, coordinateur du comité de suivi et de défense des droits des communautés impactées par le projet Simandou à Kérouané

« Nous avons constaté que ce projet Simandou promet assez d’impacts négatifs sur tous les plans (économique, environnemental, social et culturel, et.) dans l’avenir ; Méconnaissance des textes juridiques du projet et les moyens de recours légaux par les communautés impactées ; Moins de consultation des communautés consternées par WCS et ses sous-traitants ; Insuffisance d’information et de la communication avec les communautés sur le contenu des IEIES et PGES de l’entreprise ; Des informations informelles adressées à l’entreprise, notamment aux agents du service des relations communautaires sans suite favorable pour les communautés ; Satisfaction des communautés sur l’existence du comité de suivi dans la préfecture de Kérouané ; Non vulgarisation du mécanisme de gestion des plantes par WCS à l’endroit des communautés locales affectées ; Inapplication de la procédure d’invention prévue par les EIES de WCS dans les zones agricoles (plaintes) polluées par le drainage des eaux de canalisation, ensablement et déversement de boue à Kérouané », a-t-il dit.

La communauté des villages impactés du Mont Simandou accuse la société pour la pollution par drainage de leurs cours d’eau. Et pourtant, Ibrahima Camara, le chargé de l’environnement de la société WING, assure que des mesures sont prises pour préserver la nature.

Ibrahima Camara, chargé de l’environnement de la société WING

« Nous prenons beaucoup de mesures pour la conservation de la nature et surtout la protection des animaux qui sont sur ce mont Simandou. Même si l’autre fois un bœuf qui s’est incliné par lui-même, il s’est trouvé que nous étions sur le mont pour un travail, on a laissé ça là d’abord pour nous occuper de la survie de cet animal. Là où je vous parle, on est en train de voir avec le projet ANADEK pour un parc, un grand parc… En ce qui concerne le déplacement d’une rivière dont on parle. C’est juste pour le temps du travail. Après ce travail, on laissera couler l’eau dans son ancien lit », a-t-il précisé.

« Nos rivières, nos champs agricoles et surtout nos beaufs sont menacés par ces sociétés minières », a juré un citoyen impacté.

Pourtant, d’autres membres de la communauté impactée, également interrogés par le correspondant local de Guineematin.com à la fin de la rencontre, applaudissent des deux mains l’arrivée de ces sociétés minières qui réalisent déjà des infrastructures sociales de base pour eux. C’est le cas notamment des forages réalisés dans certaines parties de Kérouané en faveur des citoyens qui avaient jusque-là du mal à accéder à l’eau potable.

À suivre !

De Kérouané, Kémo Adonis Condé pour Guineematin.com

Tél : 623 039 342

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