Kéitayah (Grand Conakry) : insalubrité, manque d’infrastructures publiques… le cri du cœur des citoyens du secteur 3

il y a 9 heures 48
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Le secteur 3 du quartier Kéitayah, dans la commune urbaine de Kagbélen, manque de nombreuses infrastructures sociales. Au-delà de son enclavement, la localité n’a ni école publique ni dispensaire. A cela s’ajoute l’insalubrité qui rend la vie des populations compliquée. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce dimanche, 6 juillet 2025, les habitants des lieux décrivent leur calvaire et invitent les autorités à voler à leur secours.

Mamadou Moustapha Barry, chef du secteur 3, explique les problèmes auxquels ils sont confrontés.

Mamadou Moustapha Barry, chef secteur du quartier Keitaya secteur 3 dans la commune de Kagbelen

« On a des sérieux problèmes dans notre secteur ici. L’affaire des ordures nous fatigue beaucoup. Chaque saison, on a des gens qui n’arrivent pas à dormir. Les riverains de la rivière là, si on leur demandait sincèrement, ils allaient dire de ne pas pleuvoir. Parce que, chaque année, ils n’arrivent pas à dormir à cause de l’inondation. Mais cette fois-ci on a pu anticiper. On a pu curer les caniveaux qui sont au niveau des rails. Ce qui nous a un peu sauvés pour le moment. Le second problème qu’on a ici, c’est l’insécurité liée aux artères, les routes dans le quartier. On n’a pas de routes qui nous permettent de traverser pour l’autre rive. Par rapport à notre secteur ici, là où nous sommes, ceux qui sont de l’autre côté, pour venir ici, il faut qu’ils contournent pour aller jusqu’au niveau de la T10. Ils ne peuvent pas traverser ce marigot-là. Quand il y a problème, pour venir chez le chef secteur, il faut qu’ils contournent. Donc, si l’Etat pouvait nous aider à avoir des ponts pour pouvoir traverser les 3 routes-là, ça allait nous faciliter la tâche. Nous demandons cette aide. Ensuite, nous n’avons pas d’écoles publiques dans le quartier ni d’hôpitaux. La majeure partie des élèves qui sont là, sont dans des établissements privés. Et ce n’est pas tout le monde qui a les moyens pour inscrire ses enfants dans le privé. Là aussi, nous demandons à avoir des écoles publiques. Cela va soulager également la population. En matière de centre de santé, il n’y en a pas. Si tu tombes malade ici, il faut parcourir des kilomètres, comme si nous étions toujours au village. Et ça, il faut y remédier. Nous demandons l’appui de l’Etat par rapport à ça aussi », a-t-il laissé entendre.

Sur la même lancée, Dr Abdourahmane Diallo, riverain, demande aux autorités de sensibiliser la population sur l’insalubrité.

Dr Elhadj Abdourahmane Diallo, riverain

« Pratiquement, nous sommes confrontés à un problème de gestion des ordures. Nous qui sommes riverains, on en pâtit régulièrement. Il y a souvent des inondations. Vous avez le pont en bas sur lequel passent les rails de Fria. Généralement, là-bas, c’est souvent bloqué. Il y a un reflux d’eau et finalement, c’est ce qui entre dans les concessions. Donc, nous on a fait ce qu’on peut faire, mais il faut l’appui des autorités. Parce que les ordures viennent de Baïlobaya. Il y a des ordures qu’on jette n’importe comment au niveau des eaux, et finalement ça fait un blocus. Donc, il faut l’autorité pour aider à sensibiliser et prendre certaines mesures », a-t-il lancé.

De son côté, madame Idiatou Barry, vice-présidente des femmes du quartier Kéitayah, secteur 3, a mis l’accent sur le problème lié au manque d’hôpitaux.

Idiatou Barry, vice-présidente desfemmes du quartier Keitaya secteur 3

« Le manque de centres de santé nous fatigue. Par exemple, moi, tout le monde sait que je suis très disponible. On peut avoir des femmes en état de famille qui me réveillent parfois à 3 heures ou 4 heures du matin, et on est obligé d’aller jusqu’à la Cimenterie dans les quartiers qui disposent d’hôpitaux. Et nous ici, on n’a pas d’hôpitaux. C’est ce qui nous fatigue beaucoup. C’est pourquoi je demande à l’Etat de venir en aide. L’Etat a beaucoup fait, et il est en train de faire, mais pour l’affaire de centre de santé, je demande à l’Etat de venir en aide. Parce que ce qui est plus important, en donnant la vie, on ne doit pas perdre la vie », a lancé la vice-présidente.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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