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Dans commune urbaine de Kankan, la vente du carburant dans le marché noir est une activité économique très convoitée. Elle emploie beaucoup de jeunes qui tirent ainsi leur épingle du jeu dans une conjoncture économique compliquée. Mais, l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum a causé une anarchie dans le secteur du marché noir à Kankan, le prix du litre d’essence variant entre 14 et 15 mille francs guinéens. Pour réglementer le secteur, les acteurs impliqués dans ce commerce s’activent pour assainir le milieu, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Depuis la crise causée par l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, la vente du carburant dans le marché noir est devenue un casse-tête chinois pour les habitants de Nabaya. En raison de cette situation, le prix de l’essence sur le marché noir n’est plus fixe. Certains revendeurs proposent le précieux liquide entre 12 500 et 13 000 GNF, tandis que d’autres, nuitamment, peuvent le revendre entre 14 et 15 000 GNF.
Face à cette situation chaotique, Jean Kourouma, l’un des acteurs clés impliqués dans la vente du carburant sur le marché noir, a annoncé des démarches visant à regrouper les vendeurs d’essence au sein d’une plateforme unique. L’objectif est d’éviter le désordre qui règne actuellement dans ce secteur. « Aujourd’hui, notre ambition est de créer une plateforme qui peut nous permettre de réunir tous les vendeurs d’essence dans le marché noir au niveau de la ville de Kankan, afin de décider ensemble de la fixation d’un prix standard qui n’est pas variable, comme à la station. Donc, ceux qui iront au-delà de ce prix seront traqués automatiquement avec une amande à l’appui. Nous avons rencontré la Société nationale des pétroles (SONAP) pour qu’elle puisse nous appuyer dans ce sens. Parce que l’initiative vise à alléger la souffrance des citoyens en réglementant le secteur. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis l’incendie du dépôt de Kaloum, il y a des gens qui créent les crises juste pour revendre le carburant à des prix exorbitants. D’autres aussi, à partir de 19 heures, ils vendent le litre entre 14 000 et 15 000 GNF, alors que le prix n’a pas changé dans les stations. Ce sont ces comportements que nous voulons combattre », a-t-il indiqué.
Les altercations entre les forces de l’ordre et les vendeurs d’essence dans le marché noir sont récurrents. Jean Kourouma a également indiqué que des démarches seront entreprises pour trouver un terrain d’entente afin de résoudre ce problème. « Vous savez, parfois, nos collègues se font agresser par les forces de l’ordre qui emportent leurs marchandises et leurs retirent beaucoup d’argent. Donc, nous avons aussi évoqué ce problème à la SONAP pour que nous puissions trouver une solution. Nous avons posé des doléances auprès des responsables de la SONAP, en leur disant de doter les vendeurs d’essence reconnus dans le marché d’une carte de membre qui pourra nous permettre de présenter cela aux policiers et gendarmes. Parce qu’aujourd’hui, même ceux-là qui ne sont pas dans ce commerce profitent pour revendre le carburant ; et généralement, ce sont ces gens-là qui créent le désordre. Souvent, les forces de l’ordre nous confondent avec ces personnes. Donc, nous comptons organiser une grande réunion bientôt pour procéder à une large information pour tous les vendeurs d’essence en ce qui concerne les démarches que nous sommes en train de mener », a laissé entendre Jean Kourouma.
De Kankan, Souleymane Kato CAMARA pour Guineematin.com
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