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Des femmes ont arboré des foulards rouges. Elles sont ensuite allées monter la garde devant à la devanture du cabinet de Me Dinah Sampil dans la matinée de ce lundi 24 mars 2024 à Almamya dans la commune de Kaloum.
Elles avaient à bout de bras des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : ‘’Locataire illégale, sortez de notre maison. Un avocat qui profite de son statut pour fatiguer les citoyens guinéens’’ ou ‘’Fermer pour non paiement de loyer depuis 2 ans’’
À travers ces messages, les manifestantes sont venues accompagner Ramatoulaye Sangaré à qui appartiennent les lieux pour réclamer deux ans d’arriérés de loyers à ce ténor du barreau de Guinée, par ailleurs ancien bâtonnier de l’ordre de Guinée.
« La maison où se trouvent les bureaux de Maître Dinah Sampil appartient à mes parents et grands-parents. Donc, on a décidé aujourd’hui de faire le sit-in. Pourquoi ? Parce que ça fait deux ans qu’il est dans la maison. Le contrat a déjà expiré il y a longtemps et ça fait deux ans qu’il ne paye pas le loyer. On lui a demandé de sortir, mais il refuse et il crée tous les problèmes à la famille », accuse-t-elle.
La dame dit avoir porté plainte plusieurs fois dans cette affaire, sans obtenir gain de cause.
« Partout où je porte plainte, il va là-bas, il donne sa version. On ne m’écoute pas, on le bloque et ça fait deux ans qu’on est sur ça. Comme je ne trouve pas de solution, je suis partie chez le bâtonnier. Je me suis plaint là-bas, j’ai la lettre. Je suis partie me plaindre également chez le procureur de Kaloum. Je suis même partie à la gendarmerie. J’ai toutes ces lettres avec des décharges. Mais c’est resté comme ça et tous les jours, c’est des problèmes », a martelé Ramatoulaye.
La dame ne connaît pas le montant total que Me Sampil doit à la famille. Cependant, a-t-elle précisé, l’avocat paye un loyer mensuel de 3 500 000 GNF. Ramatoulaye Sangaré et ses copines ont cadenassé le cabinet de l’ancien bâtonnier. Elles ont promis de ne pas quitter les lieux tant qu’une solution n’est pas trouvée. Joint au téléphone, l’avocat fait savoir qu’il attend d’être sur place pour répondre aux manifestantes.
« Pour le moment, je n’en sais rien », a-t-il ajouté.
Sékou Diatéya