Institut Confucius de Conakry : Tuta et Bhoye, deux diplômés aux parcours inspirants pour les jeunes  

il y a 5 heures 30
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Dans un marché du travail guinéen où les opportunités sont rares et la concurrence rude, certains jeunes diplômés réussissent à se distinguer grâce à une compétence stratégique : la maîtrise de la langue chinoise. C’est le cas de Touré Amadou et de Diallo Mamadou Bhoye, deux anciens étudiants de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, dont les parcours témoignent du rôle déterminant de l’Institut Confucius, fruit de la coopération sino-guinéenne.

Touré Amadou, de la mécanique à l’enseignement du mandarin

Ingénieur mécanicien de formation, n’imaginait pas qu’un jour il deviendrait enseignant. Diplômé de l’Université Gamal, il intègre d’abord un projet ferroviaire dans la région de Boké après avoir bénéficié de deux ans de formation. C’est là que son destin bascule.

Il intègre ainsi l’Institut Confucius de l’Université Gamal Abdel Nasser, où il suit des cours malgré les obstacles financiers, soutenu parfois par son encadrement.

« J’ai eu le courage d’apprendre le chinois, poussé par mon directeur, qui m’a toujours encouragé. Parfois, même lorsque je n’avais pas les moyens, il m’aidait à suivre les cours en me plaçant dans différentes classes », raconte-t-il. Ses efforts finissent par porter leurs fruits : grâce à cette formation, il multiplie les expériences dans plusieurs entreprises chinoises avant d’obtenir une bourse de quatre ans pour étudier en Chine. De retour au pays, c’est au sein même de l’Institut Confucius qu’il enseigne désormais la langue chinoise, assurant ainsi la relève et transmettant à d’autres jeunes ce qui a changé sa vie. « Grâce à cela, j’ai pu travailler dans plusieurs entreprises. J’en ai connu deux ou trois avant d’arriver là où je suis aujourd’hui. Finalement, le destin a voulu que je devienne enseignant », explique-t-il, avant de lancer un appel aux jeunes : « Ce que je veux dire aux jeunes guinéens de ma génération, c’est de ne pas se limiter uniquement à ce qu’ils ont appris à l’université. Être diplômé dans une seule discipline ne suffit plus. Il faut continuer à apprendre. Aujourd’hui, je suis enseignant, mais je reste ingénieur de formation. Ce que m’a apporté le chinois dépasse toutes mes attentes ».

Diallo Mamadou Bhoye, une carrière sans interruption grâce au chinois

Même constat pour Diallo Mamadou Bhoye, diplômé en télécommunications, qui découvre l’Institut Confucius en 2018 alors qu’il est encore étudiant. Séduit par l’ouverture de cet institut sur le campus de l’Université Gamal, il décide de suivre les cours de mandarin en parallèle de ses études.

Un pari gagnant. À la fin de son cursus universitaire, son niveau de chinois lui permet d’être recruté dans plusieurs entreprises chinoises implantées en Guinée, comme CBITEC, CRCC et une société minière à Mandiana. Il décroche ensuite une bourse d’un an pour la Chine. De retour en Guinée, il est embauché par la société Sany, où sa maîtrise de la langue constitue un véritable atout. « Depuis ma sortie de l’université, je n’ai jamais été au chômage. C’est le chinois appris à l’Institut Confucius qui m’a ouvert toutes ces portes », affirme-t-il avec conviction.

Un outil stratégique né de la coopération sino-guinéenne

L’Institut Confucius de l’Université Gamal Abdel Nasser, installé en Guinée dans le cadre de la coopération sino-guinéenne, s’impose aujourd’hui comme un acteur clé dans le parcours professionnel de nombreux jeunes guinéens. En offrant un enseignement structuré du mandarin, il leur permet de répondre aux besoins des entreprises chinoises de plus en plus présentes sur le sol guinéen.

Touré Amadou, devenu enseignant dans ce même institut, et Diallo Mamadou Bhoye, qui en a été un des premiers boursiers, incarnent la réussite de cette initiative. Leur trajectoire montre combien la langue chinoise, au-delà d’un simple apprentissage, peut devenir un véritable passeport vers l’emploi.

Dans une économie globalisée et marquée par une forte présence chinoise en Afrique, la maîtrise du mandarin représente pour la jeunesse guinéenne une opportunité concrète d’insertion professionnelle. L’Institut Confucius apparaît dès lors comme un levier stratégique, appelant à être mieux connu et renforcé pour multiplier ces réussites.

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