Il risque 4ans de prison, les explications d’Ancelotti au juge : « Je ne savais pas que… »

Il aurait préféré parler de football. Mais ce mercredi matin, Carlo Ancelotti a dû se présenter devant le Tribunal provincial de Madrid. L’entraîneur du Real Madrid est accusé d’avoir escroqué le Trésor public espagnol à hauteur d’un million d’euros entre 2014 et 2015. Le parquet réclame 4 ans et 9 mois de prison ainsi qu’une amende de plus de 3 millions d’euros.

Le technicien italien nie toute volonté de fraude. Calme mais ferme, il a livré sa version des faits devant le juge. Ancelotti affirme avoir agi de bonne foi. « Je pensais que c’était bien. Je n’ai jamais réalisé que quelque chose n’allait pas », a-t-il déclaré à la barre. Selon lui, ce n’est qu’en 2018 qu’il apprend qu’une enquête est ouverte.

| Ancelotti est actuellement au tribunal pour témoigner d'une prétendue fraude fiscale. @marca pic.twitter.com/TH3Lypf3Vj

— RMadrid actu (@RMadrid_actu) April 2, 2025

L’affaire porte sur des revenus liés à ses droits d’image. Le ministère public l’accuse d’avoir utilisé des sociétés écrans et des fiducies étrangères pour éviter l’impôt en Espagne. Le coach reconnaît avoir perçu une partie de son salaire via la société Vapia, mais nie toute implication directe. « Je n’ai jamais utilisé de société pour mes droits à l’image, sauf pendant ces deux années », a-t-il expliqué. « Vous me demandez des choses dont je ne sais pas ce qu’elles sont. ».

Un contrat flou, un conseiller anglais, et des revenus en net

Ancelotti raconte que lors de son arrivée au Real Madrid en 2013, il négocie son contrat via un conseiller basé au Royaume-Uni. Son objectif : être payé en net. « Je n’ai jamais pensé que c’était une fraude. Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que les choses n’ont pas été justes. ». Il précise ne pas avoir déclaré ses revenus lui-même. « Les déclarations ont toujours été faites par mon conseiller espagnol. En 2016, ils l’ont même faite pour moi au Royaume-Uni. ».

Interrogé sur le détail de ses contrats, il avoue ne pas s’en souvenir clairement. Il pense avoir touché seulement 15 % de son salaire à travers la société Vapia. Il affirme que le club et ses conseillers ont géré l’ensemble de la structure. La défense d’Ancelotti repose sur une idée simple : il n’a jamais tenté de tromper le fisc. Il affirme avoir laissé ses conseillers gérer ses finances, et ne pas avoir eu conscience d’un schéma frauduleux. La décision de la justice tombera dans les prochains mois. En attendant, Carlo Ancelotti continue de diriger le Real Madrid, désormais qualifié pour la finale de la Coupe du Roi.

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