Guinée : vers le recensement et la classification des hôtels, restaurants et lieux de loisirs

La session de formation portant sur le recensement national des établissements d’hébergement, de restauration et de loisirs a pris fin ce vendredi, 22 décembre à Conakry.

À l’initiative du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, la démarche s’inscrit dans la logique de la mission de l’Office National du Tourisme de promotion des atouts touristiques de la République de Guinée sur le plan national et international, mais aussi l’exploitation des infrastructures touristiques et la gestion du parc hôtelier se trouvant dans le portefeuille de l’Etat.

Le but de la présente session est de faire un recensement plus ou moins exhaustif de tous les établissements d’hébergement et de restauration du pays en vue d’obtenir des données statistiques fiables pour le secteur du tourisme et de l’hôtellerie.

Pendant trois (3) jours, les 70 participants que sont les inspecteurs régionaux, les directeurs préfectoraux et communaux du tourisme et de l’hôtellerie ainsi que les délégués de l’Office National du Tourisme ont été outillés sur des prérequis leur permettant de comprendre les différents concepts, les définitions en lien avec le recensement, mais également sur le fonctionnement de l’outil de collecte des données pour ne pas avoir des données biaisées.

Dans sa communication, le formateur a rappelé que le secteur est confronté à des difficultés en termes de fiabilité des données statistiques, mais également des difficultés pour pouvoir mesurer la part contributive du secteur touristique à l’économie nationale. D’où le bien-fondé de la formation sur l’outil qui a été développé pour pouvoir collecter les données lors du recensement des établissements d’hébergement, de restauration et de loisirs au niveau national.

« Au niveau de la collecte, ils auront à faire en fonction des réalités de chaque localité, ils vont discuter avec les gérants ou les exploitants des établissements qui doivent être recensés dans le cadre de ce recensement national », a expliqué Mr Vital GOUMOU.

Directeur Général du bureau de stratégie et de développement du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat aussi, il a précisé que l’opération de recensement une fois entamée s’étendra sur deux (2) à trois (3) mois.

« Nous voulons prendre le maximum de temps pour avoir des données fiables et pour ne pas fausser le processus », dit-il.

Mr. Moustapha Diallo, directeur national adjoint du tourisme et de l’hôtellerie, a exprimé sa gratitude à l’endroit des participants avant de signaler que cette session est l’aboutissement d’un programme qui a été mis en place au début de l’année 2023 dans le plan d’action opérationnel du ministère.

Parlant de l’objectif recherché, il a souligné qu’il cherche à avoir des données statistiques fiables dans un premier temps. Ensuite, connaître le nombre d’hôtels existants en Guinée et leurs capacités d’accueil en matière d’hébergement et de restauration… « Au bout du fil, c’est de nous permettre d’identifier tous ces établissements en vue de venir vers eux pour le classement de ces hôtels, aller à la classification », a-t-il précisé.

Dans son discours de clôture, le directeur national du tourisme et de l’hôtellerie DIABOULA Oumar, a invité les participants à faire le recensement de l’ensemble des établissements du tourisme, notamment les établissements d’hébergement, de restauration de loisirs sur l’ensemble du territoire national à l’issue de la formation. Pour y arriver, ils vont utiliser les applications qui sont conçues et mis dans les tablettes qui seront mises à leur disposition.

« Avec ces tablettes, avec ou sans connexion, ils pourront faire le travail et au finish nous remonter les informations à partir de la base. C’est ce que nous allons compiler afin de faire l’analyse de ces informations pour faire sortir exactement un recensement très fiable de l’ensemble du Parc hôtelier de la République de Guinée et des établissements du tourisme d’une manière générale (…). C’est la classification qui va déterminer réellement si un établissement a droit a cinq (5) étoiles ou quatre (4) étoiles parce qu’actuellement chaque hôtel s’est fixé les étoiles. C’est à l’issue de ce recensement que nous allons faire toute la classification hôtelière », a-t-il indiqué.

C’est pourquoi il leur a invité d’être dans l’esprit du département d’abord, en faisant le travail comme il a été dit dans la formation, en remontant des informations très fiables afin que le résultat puisse refléter la réalité sur le terrain.

Alhassane Fofana