Guinée : une baleine de 14,22 m de long échoue à Tobaria

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C’est un fait rarissime qui vient de se produire sur les côtes guinéennes, notamment au débarcadère artisanal de Taboria, situé dans la commune rurale de Koba relevant de la préfecture de Boffa. Une baleine considérée comme un véritable monstre marin mesurant plus de 10 mètres de long et 7 mètres de diamètre a été découverte par les pêcheurs de cette localité, le lundi 29 avril dernier dans les guinéennes. Informées, les autorités guinéennes se sont rendues sur les lieux, ce mercredi 1er mai 2024 pour plus d’informations et des dispositions pratiques à prendre.

Dans ce cadre, Paul Kimahévé Guilavogui, Conseiller chargé du développement durable au ministère de l’environnement et du développement durable, contacté par un journaliste de Guineematin.com, ce mercredi 1er mai 2024, a donné d’importantes précisions sur cet animal marin.

Paul Kimahévé GUILAVOGUI, conseiller chargé du développement durable au ministère de l’environnement et du développement durable

 « Le lundi 29 avril 2024, les populations de Taboria ont observé un objet flottant, des pêcheurs sont allés le chercher et ils ont vu que c’était une baleine. Ils l’ont fait remonter au port de Taboria. Quand elle a été transportée, une équipe du Centre national des sciences halieutiques de Boussoura est venue faire des prélèvements pour des analyses. Au niveau du département de l’environnement, une équipe a été constituée pour se rendre sur les lieux. Cette équipe comprenait moi-même, en ma qualité de Conseiller et membre du cabinet, la Directrice générale adjointe de l’Office guinéen  des parcs nationaux et réserves de faune accompagnée de ses conservateurs, la Coordination du projet de gestion des ressources naturelles, minières et environnementales, avec l’appui duquel la mission a été effectuée », a fait savoir Paul Guilavogui.

A Koba, la mission a rencontré les autorités locales avant de se rendre à Taboria, où le monstre marin a été découvert.

« Nous sommes venus à Taboria accompagné du Président de la délégation spéciale de Koba. Nous avons rencontré les responsables du port artisanal de pêche de Taboria. Ces derniers ont fait le compte-rendu de leurs activités depuis l’apparition de l’animal. Les représentants  Centre national des sciences halieutiques de Boussoura   qui étaient sur place ont proposé, pour des raisons de recherches scientifiques et d’éducation environnementale, d’enfouir l’animal. Cet enfouissement permet la récupération, trois mois plus tard, des ossements pour des fins d’études, de recherches et d’éducation environnementale », a précisé le Chef de mission.

Selon ce haut responsable du département de l’environnement et du développement durable dépêché sur place, les premiers résultats des analyses ont identifié la cause de la mort de l’animal.

« Les premières analyses du  Centre national des sciences halieutiques de Boussoura  ont montré que l’animal n’est pas mort d’une mort naturelle. Le corps de l’animal porté des indices de traces qui auraient porté atteinte à son intégrité physique. Mais ce ne sont pas des hélices de bateau. C’est comme si l’animal a été percé et que l’on cherchait à le retenir en vain dans des filets. L’animal a subi des sévices même s’il faut attendre plus de détails à ce niveau », a expliqué Paul Guilavogui.

Finalement, le mastodonte de 14,22 m de long et de 7 m de diamètres va être enfoui aux larges de l’île de Kitikata où un grand fossé a été creusé.

« La mission a identifié un site à Kitikata pour être enfoui, en vue d’empêcher que la putréfaction de l’animal ne pollue l’environnement et cause des nuisances aux populations riveraines. Suivant ses caractéristiques, un trou a été creusé. Mais avec le mouvement de la marée, on n’a pas pu mettre le cadavre dans la fosse. Nous avons fait recours à 70 jeunes, sans succès. Finalement, nous avons décidé en commun accord avec tous les acteurs présents sur les lieux et pour pouvoir récupérer les ossements et garder le spécimen pour des fins de recherches scientifiques, environnementales, d’éducation et de toute autre fin utile, nous avons décidé de ne pas le découper. Le monstre a été retenu par des cordes très solides et recouvert de petits filets, en attendant la haute marée qui pourra faciliter son déplacement vers le trou. S’agissant des auteurs de la mort de cette baleine, il faut pousser les recherches. Ce n’est pas par ce qu’elle a échoué en Guinée qu’elle soit agressée et tuée en Guinée. Les océans n’ont pas de frontière pour ces espèces qui se déplacent selon leur gré. Il faudra donc pousser les recherches afin d’identifier les causes et les auteurs de cet acte. En Guinée, on n’a pas de pêcheurs qui font la chasse à la baleine », a dit le représentant du département de l’environnement et du développement durable.

A rappeler que la baleine, tout comme les dauphins et les requins, est une espèce rare et protégée. Ces crustacés sont des mammifères qui participent à la régulation de la biodiversité marine.

 Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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