Guinée : tenue de la première revue annuelle des sociétés publiques et mixtes

il y a 3 heures 15
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

L’Etat guinéen, à travers le ministère de l’économie et des finances a lancé ce mercredi 18 décembre 2024, la première revue annuelle des entreprises publiques et mixtes.

Pendant deux jours, les échanges tourneront autour de la thématique principale « quelle dynamique pour une meilleure gouvernance des sociétés publiques ? Ensemble vers l’excellence ! ».

L’objectif est de vulgariser le cadre institutionnel et légal qui encadre les activités des sociétés publiques, de partager et renforcer les instruments de contrôle, tant internes qu’externes et de capitaliser sur les bonnes pratiques de gouvernance.

Outre la thématique principale, cette première édition de la revue annuelle des entreprises publiques et mixtes sera également axée sur des présentations et des panels de discussion sur les thématiques de réformes, de gestion relationnelle et de performance financière et économique. Elle permettra, aussi, de mobiliser différents acteurs autour des enjeux essentiels pour améliorer la gouvernance et la performance des sociétés publiques et mixtes.

Pour Aboubacar Décon Kondé, directeur général du patrimoine de l’État et des investissements privés, la société publique représente un levier stratégique pour le développement économique et social de notre pays, il nécessite un cadre de gouvernance rigoureux, une supervision efficace et des mécanismes d’évaluation transparents.

« Aujourd’hui, nous sommes réunis pour évaluer la performance des sociétés publiques et identifier les défis qui subsistent. Ce cadre de revue n’est pas seulement une plateforme d’évaluation, mais un catalyseur pour des actions futures qui visent à transformer nos sociétés publiques en moteurs dynamiques de croissance et de compétitivité. Le thème qui sera abordé durant cette revue est au cœur des préoccupations de l’État. Il s’agit notamment du renforcement de la viabilité économique et financière des sociétés publiques, de la mise en œuvre des réformes de gouvernance et de l’amélioration de la transparence, le renforcement de la culture de reddition des comptes et du rôle du partenariat stratégique pour accélérer », a-t-il indiqué.

La revue annuelle des entreprises publiques et mixtes est une initiative du gouvernement dirigé par Amadou Oury Bah. Au cours de ces deux jours d’échanges, plusieurs problématiques seront posées, examinées et solutionnées.

« Il convient de souligner qu’en ce jour, très peu de sociétés publiques disposent d’un statut conforme aux prescriptions de la loi N° 56 portant sur la gouvernance financière des sociétés et établissements publics de l’État. À titre illustratif, sur les 40 unités enregistrées sous la dénomination de société publique, très peu respectent ces normes. Seuls 27 d’entre elles, soit 67%, ont mis leurs statuts en conformité. Ainsi, les conditions minimales permettant d’atteindre l’efficacité des organes de gouvernance des sociétés publiques sont loin d’être remplies. De plus, le risque budgétaire est encore très élevé, puisque plus l’incohérence des textes est élevée, plus le risque budgétaire va être corrélé à cette incohérence, puisque c’est le budget de l’État qui viendra corriger. Ce risque est important au niveau de la gestion des sociétés publiques. Cette situation ne permet pas d’apprécier avec pertinence la contribution des sociétés publiques, prises individuellement et collectivement, dans le développement socio-économique de notre pays. Même au cours des 5 dernières années, sur la quarantaine des sociétés publiques, seulement 7 ont pu payer au moins une fois les dividendes de l’État. Cela montre quand même un manque d’efficacité. C’est une grande question sur laquelle nous devons nous appesantir lors de ces assises », a souligné le ministre de l’économie et des finances, Mourana Soumah.

Le ministre Directeur de cabinet de la Primature, Mohamed Lamine Sy Savané, présidant la cérémonie d’ouverture de cette revue annuelle a soutenu que « parler des sociétés publiques aujourd’hui, est aussi de mettre en avant la souveraineté économique et la stabilité sociale de notre pays, à travers des domaines d’intervention de celles-ci qui couvrent tous les secteurs, à savoir les infrastructures, les transports, l’aménagement du territoire, les télécommunications, l’énergie, les mines, l’agro-industrie, l’éducation, la santé et tant d’autres ».

« Je voudrais vous inviter à accorder une attention soutenue aux échanges que vous aurez durant ces deux jours afin que les travaux aboutissent à de fortes recommandations permettant d’offrir de bons perspectives à nos sociétés publiques », a-t-il lancé avant d’ajouter que cette « initiative sera institutionnalisée pour un meilleur suivi des entreprises ».

MohamedNana BANGOURA

Lire l'article en entier