Guinée: le Conseil national des femmes de Guinée voit enfin le jour

il y a 5 heures 26
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C’est un vieux projet qui voit enfin le jour alors qu’il sommeillait dans les tiroirs depuis plus de 20 ans. Ce lundi 23 juin 2025, en présence des membres du Gouvernement de transition, les membres du bureau du Conseil national des femmes de Guinée ont été présentés et ladite structure ainsi mise en place.

Le Conseil mis en place ce jour va jouer le rôle d’un fédérateur, afin d’amener les femmes et filles de Guinée, à parler d’une même voix. Selon la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables Charlotte Daffé, au-delà de son rôle administratif, le Conseil national des femmes de Guinée est surtout une plateforme de transformation, une institution d’espoir.

« Depuis plus de deux décennies, le ministère en charge de la promotion féminine a œuvré avec détermination et patience à poser les jalons d’un organe fédérateur capable de réunir les femmes de toutes les régions, de tous les milieux, dans une dynamique commune de défense de leurs droits et de promotion de leur leadership. Ce projet est le fruit de luttes collectives, de dialogues parfois complexes, mais toujours portés par la même aspiration, unir pour mieux construire. Au-delà de sa nature de structure administrative, le Conseil national des femmes de Guinée est également une plateforme de transformation, une institution d’espoir, un train d’union entre les politiques publiques et les réalités de terrain », a expliqué Mme la ministre.

Le bureau du Conseil national des femmes de Guinée compte 17 membres. La mise en place de ce Conseil et le choix des membres de son bureau découlent d’un travail de fond ardemment mené par le ministère à travers ses structures compétentes. D’abord, un atelier national de concertation pour poser les bases a été organisé ; ensuite, un travail juridique rigoureux pour l’élaboration des textes fondateurs a suivi, avant d’aboutir à des consultations nationales dans les communes de la capitale et toutes les préfectures impliquant plus de 1 500 organisations féminines ; et une méthodologie de désignation des représentantes fondées sur la démocratie et la transparence pour meubler le bureau.

Le bureau présenté ce jour, à travers la présidente M’Balou Kaba, a dit mesurer à sa juste, la tâche qui lui incombe. C’est pourquoi, cette dernière a fixé le cap, au nom de ses collègues, vers l’objectif qui est « de faire de la femme guinéenne un pilier incontournable du développement, de la paix et de la cohésion sociale ».

« Nous avons devant nous, un vaste chantier : (i) l’autonomisation économique des femmes ; (ii) l’accès équitable à l’éducation, à la santé et à la justice ; (iii) la lutte contre les violences basées sur le genre ; (iv) la promotion de la participation politique et citoyenne des femmes et (v) surtout, la construction d’une paix durable à travers tout le pays. Pour réussir cette mission, nous avons besoin de vous. Nous avons besoin de l’appui technique, financier et institutionnel de l’État guinéen, de nos partenaires au développement, et de toutes les bonnes volontés. Le Conseil National des Femmes et Filles de Guinée est prêt à travailler en synergie, dans la transparence et la redevabilité, afin que chaque projet, chaque action, chaque initiative ait un impact réel et durable sur la vie de nos sœurs, de nos filles, de nos mères. Ensemble, bâtissons une Guinée où aucune femme n’est laissée pour compte, où chaque fille a la possibilité de rêver, d’apprendre, de réussir et de s’épanouir. Je conclus en réitérant notre engagement à servir avec loyauté, détermination et humilité, et en appelant à un partenariat renforcé, inclusif et solidaire, pour que vive le Conseil National des Femmes et Filles de Guinée, et que triomphe la cause de la femme guinéenne », a-t-elle lancé.

Présidant la cérémonie de présentation du bureau de ce Conseil au nom du Premier ministre, le ministre de la justice Yaya Kairaba Kaba est, dans son intervention, revenu sur les plaidoyers que doit prendre en compte, le Conseil. Parmi ceux-ci, le Garde des Sceaux a notamment cité le plaidoyer pour les droits des femmes, le renforcement du leadership féminin, la lutte contre les violences basées sur le genre.

MohamedNana BANGOURA

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