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Couronnée Miss Guinée France le 8 février 2025 à l’occasion de la 15e édition du concours organisé par l’Association des jeunes guinéens de France, Foulematou Sara Camara entend faire rayonner la culture guinéenne à l’international. Diplômée en international business development dans le domaine de la cybersécurité, elle a conquis le jury par sa prestance, son éloquence et son projet ambitieux : promouvoir la culture guinéenne à travers le cinéma. Elle souhaite créer une scène de production de séries télévisées guinéennes, véritables passerelles entre les racines culturelles du pays et le monde. Dans cet entretien accordé à Guinee360.com, elle revient sur son couronnement, ses engagements et sa vision.
Guinee360.com : Plus de deux mois après votre couronnement, vous avez été très visible sur les réseaux sociaux, dans les soirées et sur les podiums. Mais concrètement, qu’avez-vous fait sur le terrain pour la communauté ?
Foulematou Sara Camara : J’ai été invitée à la mairie du 16e arrondissement par l’ambassade de Guinée en France. C’était une rencontre importante pour moi, où j’ai eu l’honneur de rencontrer le ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, ainsi que l’ambassadeur. Il y avait plusieurs personnalités du milieu culturel, des débats enrichissants… C’était une soirée marquante. J’ai pu échanger quelques mots avec le ministre, ce qui m’a beaucoup encouragée dans le cadre du projet que je veux lancer en Guinée.
Vous parlez de “promouvoir la culture guinéenne à travers les séries télévisées”. Comment comptez-vous concrétiser cela?
Je suis consciente que c’est un projet ambitieux. Je prends en compte les réalités du terrain : les difficultés d’accès à l’électricité, les moyens techniques, les contraintes budgétaires. C’est pourquoi, je m’entoure de personnes expérimentées, capables de m’accompagner. J’ai pensé à des plateformes accessibles comme YouTube, qui restent ouvertes au grand public, même en Guinée. Je crois que la confiance se gagne par l’action. Mon objectif, c’est de prouver que mon projet est faisable, même s’il faudra du temps. C’est un projet à long terme, qui nécessitera des ressources et une stratégie solide. Je suis prête à travailler dur avec mes équipes pour y parvenir.
Vous êtes diplômée en business et management international. On vous aurait imaginée créer une start-up plutôt que défiler en robe du soir. Pourquoi avoir choisi cette voie ?
Même si j’ai un parcours académique dans le business, je suis aussi une artiste dans l’âme. Pour moi, être Miss, c’est un tremplin pour gagner en visibilité et en confiance. C’est une première étape. Ensuite, je compte construire plus grand. Créer une entreprise reste un projet qui me tient à cœur, et j’y travaille. Être Miss ne m’éloigne pas du business, au contraire, ça m’aide à poser les bases de ce que je veux entreprendre.
Miss Guinée France, ce n’est pas qu’un titre glamour : c’est aussi un espace d’influence. En profiterez-vous pour porter des causes comme l’éducation, les inégalités, la cybersécurité, la condition féminine ? Ou est-ce juste un tremplin vers Miss Monde ?
Je viens tout juste d’être élue, cela ne fait que deux à trois mois. Et je suis quelqu’un d’introverti, donc apprendre à m’exposer n’est pas évident. Pour l’instant, je profite de cette expérience. Mais bien sûr, je compte utiliser cette influence pour défendre des causes qui me tiennent à cœur : l’amour, la persévérance, le rêve, mais aussi la protection des orphelins, des personnes âgées ou abandonnées. Ce sont des combats que je souhaite incarner à travers mon projet.
Vous êtes très suivie par la diaspora, mais cela peut aussi exposer à des critiques. Êtes-vous prête à affronter les polémiques et les attaques personnelles ?
Tout à fait. En acceptant cette couronne, je savais ce qui m’attendait. Les critiques, les jugements, les commentaires négatifs ne me font pas peur. Quand on a une vision, on doit s’attendre à tout. Je suis préparée à faire face.
On parle souvent de “fierté culturelle”. Pour vous, concrètement, que signifie “porter la culture guinéenne” quand on vit en France ?
C’est se retrouver en communauté, entendre les langues comme le soussou, le poular, se replonger dans ces expériences. Porter sa culture, c’est ne jamais oublier d’où l’on vient, nos racines, nos traditions.
Et après votre mandat ? Retour dans la cybersécurité ? Carrière d’influenceuse ? Ou un vrai projet d’impact à long terme ?
J’aime mon travail et je resterai dans la cybersécurité. Mais ce monde de la beauté et de l’image m’intéresse aussi. Il ouvre des opportunités, des rencontres, des projets. Je veux continuer à explorer, à apprendre, à entreprendre.
Quand est prévu votre retour en Guinée ?
Très bientôt ! Au mois de juin, normalement. Beaucoup de choses sont prévues, même si le programme n’est pas encore finalisé. Ce sera un moment de partage avec le public, avec les autorités, pour poser les bases de mon projet.
Votre mot de la fin pour nos lecteurs et ceux qui vous suivent sur les réseaux sociaux ?
Je tiens à remercier les Guinéens pour leur confiance. Je ne suis pas parfaite. Il y aura des moments où j’aurai besoin de vous, de votre soutien et vos encouragements pour mener à bien ce que je veux accomplir. Restez ce peuple authentique, accueillant et chaleureux que je connais. Je viens très bientôt. J’ai hâte de vous rencontrer, d’échanger avec vous, et d’écouter vos idées autour de ce projet. Merci.
L’article Foulematou Camara, Miss Guinée France : “Porter la couronne, c’est aussi porter un projet pour mon pays” est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.