Forécariah : un jeune extracteur de sable perd la vie au port de Kissikissi

Un drame s’est produit ce mercredi 17 septembre 2025 au port de Kissikissi, dans la préfecture de Forécariah. Alhassane Touré, un jeune extracteur de sable âgé d’une vingtaine d’années, a trouvé la mort dans des circonstances encore floues alors qu’il se trouvait seul dans une pirogue.

Selon les témoignages, la victime aurait chuté dans l’eau avant d’être repêchée sans vie quelques heures plus tard. Pour l’heure, les causes exactes de son décès ne sont pas connues. Mohamed Lamine Soumah, un proche qui travaillait ce jour-là sur le fleuve, affirme avoir vu le défunt tomber tout seul de sa pirogue.

Mohamed Lamine Soumah, ami du défunt

« Je l’ai vu se changer, puis il est monté dans la pirogue. Il est passé devant nous pendant qu’on travaillait. Il est allé plus loin et, tout d’un coup, je l’ai vu tomber. Après, je ne l’ai plus aperçu. J’ai dit à mes camarades : allons le chercher ! On est partis et on a retrouvé le corps », a-t-il confié.

Daouda Traoré, chef adjoint du port de Kissikissi, était sur les lieux au moment des faits, mais il n’a pas observé la scène. Selon lui, c’est lorsque la pirogue vide a été remontée qu’ils se sont rendus compte qu’il y avait un disparu.

Daouda Traoré, chef adjoint du port de Kissikissi

« On a vu une pirogue vide qui descendait. On a demandé : à qui appartient cette pirogue ? Ils ont dit qu’elle appartient à Ibrahima. On s’est alors posé la question : qui a pu laisser la pirogue seule comme ça ? Du coup, ils l’ont remontée. Lorsqu’elle a été sortie de l’eau, on a trouvé à l’intérieur le pantalon et la chemise du défunt. On s’est alors demandé ce qui s’était passé. Certains ont dit qu’ils avaient vu la pirogue passer. Alors je suis allé à la mairie et au commissariat pour faire la déclaration, et c’est là qu’on m’a informé que le corps avait été retrouvé », a-t-il indiqué.

Du côté de la famille, la nouvelle a été un véritable choc. Imy Makalé Touré, professeur de philosophie et oncle paternel du défunt, raconte comment il a appris la triste nouvelle.

Imy Makalé Touré, professeur de philosophie et parent du défunt

« Il était comme mon fils, parce que c’est l’enfant de mon grand frère. Le matin, j’étais au commissariat avec le chef du fleuve qui a déclaré un naufrage. Dès qu’il a fait la déclaration, on l’a rappelé pour l’informer que le corps du jeune disparu avait été retrouvé. Lorsqu’on a vu le corps dans la pirogue, je ne le connaissais pas. Mais il a dit que c’est l’enfant de notre grand frère. Donc, on s’organise pour faire l’enterrement », a-t-il dit.

Alhassane Touré, homonyme du défunt, est également affecté par le décès du jeune homme. Il raconte les derniers instants du défunt qui, selon lui, n’avait pas de travail fixe.

Alhassane Touré, homonyme du défunt

« Hier nuit, il est venu me voir dans mon atelier, il m’a salué. Je lui ai demandé d’où il venait, il m’a répondu qu’il était à Maférenyah. Je lui ai aussi demandé s’il avait de l’argent, il m’a dit qu’ils n’avaient pas encore été payés. Je ne savais même pas qu’il travaillait au port, ni son métier exactement. Ce que j’ai seulement appris, c’est qu’il collaborait avec une société ici », a-t-il témoigné.

Ismaël Diallo et Mohamed Lamine Touré pour Guineematin.com

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