Fin de l’atelier sur le massif du Fouta Djallon : l’érection du site comme patrimoine mondial de l’UNESCO en ligne de mire

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Du 10 au 13 septembre 2024, dans le cadre de la mise en œuvre du programme régional d’aménagement intégré du massif du Fouta Djallon (PRAI-MFD), la CEDEAO a organisé l’atelier régional de lancement et de validation des outils du Programme régional d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta Djallon (PRAI-MFD), sur le thème « Enjeux et défis de la Préservation du Massif du Fouta Djallon après le transfert du Programme à la CEDEAOΟ ». À l’issue des travaux d’experts venus de la sous-région, les propositions d’actions concrètes et des recommandations ont été faites pour l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines des têtes de source du massif. En toile de fond, l’érection de ce site en patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est le Premier ministre Amadou Oury Bah, qui a présidé la clôture de ses assises tenues à Conakry.

L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Régionale de l’Environnement et des Ressources en Eau de la CEDEAO, la stratégie Régionale Climat, le plan de convergence forestier, de l’appel de Labé pour la sauvegarde du Massif du Fouta Djallon et la Coalition sur l’Eau au Sahel. Elle cadre avec la mise en œuvre des engagements de la décennie internationale de l’action « L’eau pour le développement durable » 2018-2028, sur la déclaration pour l’amélioration de l’accès aux ressources en eau du Forum mondial de l’eau tenu en 2022 à Dakar.

Durant quatre (4) jours, les recommandations ont été formulées à l’endroit de la Commission de CEDEAO. À en croire le Directeur général de l’eau, venu au compte du ministère de l’Energie, de l’Eau et des Mines de la République du Bénin, ce sont entre autres :

  • Elaborer un document de stratégie de restauration, de préservation et de gestion durable des ressources naturelles et du climat du MFD sur un horizon d’au moins 15 ans;
  • Accompagner le Gouvernement Guinéen dans le processus d’inscription du MFD sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO;

  • Engager les autres pays situés dans les zones d’extension du MFD à rejoindre la coalition;

  • Assurer la coordination et la mise en synergie des différentes initiatives des partenaires à travers la mise en place et l’opérationnalisation d’un système de suivi-évaluation et de concertation periodique entre les parties prenantes;

  • Soutenir la mise en place et l’opérationnalisation des Structures Focales nationales intersectorielles;

  • Développer de nouveaux projets bancables visant à assurer la sécurité en eau et la résilience climatique, et assurer la mobilisation de ressources requises auprès des guichets de financement sur l’eau, l’environnement et le climat;

-Opérationnaliser l’observatoire du MFD en coopération avec les Etats, les OBT et les partenaires.

A l’endroit des Etats:

  • Signer et ratifier les conventions-cadres de Coopération entre les Etats riverains des fleuves originaires du MFD;

Aux Etats du Bénin et du Nigéria, de diligenter la formalisation de leur adhésion respective au PRAI-MFD;

A l’endroit des partenaires au développernent :

  • Soutenir la mise en œuvre du Plan d’action 2025-2027 ainsi que le développement et la mise en œuvre de la Stratégie d’aménagement et de gestion du MFD (…) », a restitué M. Saïd Kolawolé Hounkponou.

Dans son discours annonçant la fin de l’atelier, le Chef du Gouvernement de la transition guinéenne a tenu à rappeler que la question de l’eau depuis l’aube de l’humanité, est l’une des raisons premières de la guerre, puisqu’elle est liée à la vie.

« Les peuples qui n’ont pas ou n’en n’ont pas suffisamment, sont des peuples qui sont restés pendant très longtemps dans les conditions très défavorisées. Et comme vous le savez, les civilisations, les cultures, les grands bouleversements mondiaux ont lieu tout au long des grands fleuves ( le Nil, le Niger, le Sénégal (…). Et aujourd’hui, la question de l’eau, est l’une des raisons des guerres, surtout celles les plus actuelles, les plus meurtrières. Et l’enjeu donc par rapport à l’eau est un enjeu extrêmement important. Lorsqu’on voit la structuration des sociétés dans le Sahel, il ne faut pas chercher midi à 14 heures de la principale raison. C’est une certaine avancée dans le désert. Avec tout ce que cela implique, la crise du pastoralisme, les mouvements des populations de plus en plus dans le sud, les guerres liées à l’occupation et au partage de terres fertiles(…), les guerres qui ensanglantent notre continent, ont des causes plus ou moins directes, du fait de cette ratification des sources d’eau », a d’abord rappelé le PM, Amadou Oury Bah.

Poursuivant, le locataire  du palais de la Colombe s’est accentué sur la nécessité de préserver le massif du Fouta Djallon, avec la protection de têtes de sources des principaux fleuves qui prennent leurs sources en Guinée, et qui irriguent pratiquement tout l’ouest-africain.

« Cette protection est vitale. Je ne peux pas citer le nombre de populations qui peuvent être impactées par la ratification de l’eau le long de ces fleuves. Mais, agir pour la protection du massif du Fouta Djallon, c’est agir pour protéger des vies et l’avenir. Et par conséquent, faire œuvre utile dans le bon sens. Au sommet de l’avenir, nous avons dans notre agenda, la nécessité absolue de mobiliser tous les pays qui sont irrigués par des fleuves qui prennent leurs sources en République de Guinée », a promis le Chef du Gouvernement.

Sâa Robert Koundouno 

(+224) 620-546-653 

 

 

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