Fête du 08 mars : les femmes à l’honneur au groupe scolaire Unité Nongo

La journée internationale des femmes est célébrée chaque 08 mars à travers le monde. Une occasion pour mettre en avant la lutte pour les droits des femmes. Au groupe scolaire Unité Nongo, situé dans la commune de Ratoma, elles encouragent les filles à travailler, et demandent au président de la transition de s’engager davantage dans la lutte contre les violences exercées sur la gent féminine dans le pays, rapporte Guineematin.com à travers son équipe de reportage.

Les femmes du groupe scolaire  Unité Nongo,  fêtent le 08 mars en travaillant. Habillées en tissus de la même couleur (Sobi), les 08 femmes qui travaillent dans cette école, située dans la commune de Ratoma,  exécutent chacune en ce qui la concerne sa tâche comme d’habitude.

Gopou Gbanhara comptable

 « On est venues travailler malgré que c’est la fête, mais on doit jouer notre rôle d’abord. Ce n’est pas aussi facile mais on s’accroche et on s’adapte », explique Gopou Gbanhara dans son bureau avant de lancer un appel aux femmes.

« Je demande aux femmes d’être braves, courageuses, de ne rien laisser tomber parce qu’actuellement si une femme ne se bat pas, ce n’est pas bon. Il ne faut pas tout laisser au mari, il peut résoudre certains problèmes mais d’autres, il ne pourra pas. Et les jeunes filles qui ne sont pas à l’école, j’encourage aussi les parents d’envoyer les filles à l’école pour être instruites. Parce que si une fille est instruite, elle a moins de problèmes », a dit la comptable du groupe scolaire Unité Nongo.

Instructrice de la maternelle depuis 4 ans dans cette école, Fatimatou Baldé, invite quant à elle le président de la transition à soutenir la lutte contre les violences contre les femmes.

Fatimatou Baldé, institutrice Unité Nongo

« On souhaite une bonne fête à toutes les  femmes. On appelle le président Mamadi Doumbouya à nous soutenir et à lutter contre les violences faites aux femmes. On l’appelle vraiment à nous soutenir dans ce combat. On dit aux petites filles de nous prendre pour exemple », a-t-elle demandé.

De son côté, Adama Diallo, institutrice en 3ème année demande aux femmes d’être entreprenantes.

Adama Diallo, institutrice Unité Nongo

« Je demande aux femmes de prendre courage, de ne pas croiser les bras pour tout attendre de l’homme, rester à la maison sans rien faire. Toutes les femmes peuvent faire quelque chose, nous disons  aux femmes d’être fortes, courageuses », a-t-elle indiqué.

Fier du travail fait par ces dames, le directeur général du groupe scolaire Unité Nongo loue leurs qualités tout en rappelant qu’elles sont engagées après une rigoureuse sélection.

Mamoudou Daillo, directeur général Unité Nongo

« On fait la promotion des femmes dans le travail, bien entendu avec la qualité, on ne peut pas faire la promotion juste pour la promotion. Nous ici au niveau des critères de sélection il faut que la formation académique soit certifiée, il faut que le travail pédagogique au niveau des classes aussi soit certifié, le dynamisme, la volonté, le langage soient vraiment appréciés par les apprenants et nous encadreurs. Dans le groupe, nous avons ces 8 femmes-là, certaines sont en situation de classe, une surveillante, une comptable et une secrétaire. Donc, c’est pour dire que ce n’est pas seulement dans les  salles de classe, mais à tous les niveaux de responsabilité, nous avons des femmes. Pour le moment nous sommes satisfaits du travail de ces femmes-là. Elles donnent bien les cours, la ponctualité est de mise, elles sont là à temps, vraiment elles font ce que nous demandons dans le cadre du travail. Vraiment le résultat est satisfaisant. Il faut encourager les femmes à aller dans tous les métiers », a sollicité Mamoudou Diallo.

Par ailleurs, il estime que les femmes doivent se battre davantage pour arracher le travail et le faire convenablement.

« Le travail ça s’arrache ! Elles ont demandé l’équité, l’égalité, cela s’acquiert. Ce n’est pas parce qu’on a dit 50 ou 60% de femmes dans tel emploi qu’on ira chercher les femmes dans les quartiers. Il faut que les femmes se battent. Comme elle s’est battue pour la formation alors il faut qu’elle se batte aussi pour chercher de l’emploi et exercer aussi si elles ont l’emploi convenablement », a conclu le directeur de Unité Nongo.

Mamdou Yahya Petel Diallo et Thierno Hamidou Barry pour Guineematin.com

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