Fête de Tabaski à Conakry : les clients ne se bousculent pas dans certains marchés à bétail

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Dans moins de 48 heures, les fidèles musulmans vont célébrer la fête de l’Aïd El Kébir, ou fête de Tabaski. Malgré l’imminence de la célébration de cette fête, communément appelée fête des moutons, les clients ne se bousculent toujours pas dans certains parcs à bétails de Conakry où les prix varient selon la nature de la bête. Tel est le constat fait sur place ce lundi 26 juin 2023 par Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Parmi les différents parcs à bétails sillonnés ce lundi par notre reporter, le constat est presque le même. Les prix des béliers destinés à être immolés comme sacrifice coûtent chers alors que la rareté de la clientèle est perceptible.

Ibrahima Sory Sow, vendeur de moutons à Kaloum

Ibrahima Sory Sow, vendeur de moutons à Kaloum, précisément au niveau du Palais du Peuple, au quartier Tombo, explique les difficultés du moment. « Nous avons envoyé des moutons de très bonne qualité. Des moutons venus de Guinée et du Mali. Les prix varient entre 1 million 200 mille et 3 millions de francs guinéens. Mais le problème est que cette fois-ci, les clients ne se bousculent pas. Cette fois-ci, l’engouement est tout autre. Pourtant, nous vendons à un bon prix pour une bonne qualité. J’invite vraiment les clients à venir acheter, car ce sont des moutons de très bonne qualité », a laissé entendre Ibrahima Sory Sow.

Bilali Camara, chef du syndicat des vendeurs de ruminants au parc à bétail de Dixinn Camélia

De son côté, Bilali Camara, chef du syndicat des vendeurs de ruminants au parc à bétail de Dixinn Camélia, a fait savoir que le prix le plus élevé d’un mouton est de 3 millions 500 mille francs guinéens. « Nous pouvons dire que dans les 5 communes de Conakry, notre parc est le numéro un. Parce que chez nous, il y a tous les prix. Nous vendons à 1 million 200 mille francs guinéens, 1 million 500 mille francs guinéens, 2 millions de francs guinéens, 2 millions 500 mille francs guinéens. Le mouton le plus cher ici, c’est le grand bélier de Mali Bamako. Son prix varie entre 3 millions à 3 millions 500 francs guinéens. Le moins cher varie entre 800 mille et un million de francs guinéens. Tout ça, c’est pour satisfaire la population. Mais ce qui fait que les prix montent, certains moutons, on les achète avec les démarcheurs, donc en seconde main. Et d’autres, on les achète directement avec le propriétaire des moutons. Les prix fixés par les deux ne sont pas les mêmes. Et quand nous aussi on achète, on vend en tenant compte de cette différence de frais. On achète les moutons à Bamako, Koundara, Dalaba, Faranah, Dabola, Kissidougou… ».

Ibrahima Sory Kourouma, vendeur de moutons

Dans la même lancée, Ibrahima Sory Kourouma, vendeur de moutons, a expliqué pourquoi les béliers en provenance de Bamako sont beaucoup plus chers que les moutons guinéens. « Les moutons maliens coûtent jusqu’à 3 millions 500 GNF. Ce ne sont pas des moutons de chez nous. On va jusqu’au Mali Bamako pour les acheter. On achète en Francs CFA. Donc, la valeur de l’argent n’est pas la même. Quand on achète, on embarque pour envoyer en Guinée. Au niveau de chaque barrage, on applique les règlements, on dédouane. Arrivés ici, nous aussi on met toutes ces dépenses sur le prix du mouton. Parce que le commerçant ne perd jamais. Donc, nous-mêmes, on vend parfois les moutons à un certain prix, mais cela ne dépend pas de notre volonté. Ça dépend de la manière dont on a gagné. C’est pourquoi, il faut que l’Etat investisse dans l’élevage. Il faut que l’Etat nous aide à développer le secteur de l’élevage pour éviter d’aller souvent chez les voisins pour acheter très cher », préconise notre interlocuteur.

Maître Thierno Hady Barry, avocat à la cour

Rencontré sur les lieux, un des clients, en l’occurrence maître Thierno Hady Barry, avocat à la Cour, dit avoir trouvé les prix abordables au niveau du parc à bétail de Dixinn Gare. « Je trouve que les prix sont abordables par-là, au niveau de Dixinn Gare. J’ai acheté un bélier à un million 100 mille francs guinéens. Mais la chance que j’ai eue, il n’y a pas eu d’intermédiaire. C’est le propriétaire même qui m’a vendu le mouton. C’est ce qui m’a permis d’avoir ce mouton à ce prix », a lancé maître Hady Barry.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/ 664 413 227

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