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C’est la deuxième fois en l’espace d’un mois que le gouvernement guinéen a procédé à la fermeture des écoles et universités du pays. Ce lundi, le gouvernement a annoncé la suspension des cours au niveau de tout le système éducatif du 08 au 14 janvier 2024 inclusivement. Une décision du gouvernement diversement appréciée au sein des établissements scolaires.
Ibrahima Baldé, Directeur des études d’une école privée de la place a déploré cette situation mais indique ne pas pouvoir aller au-delà des autorités. « Nous venons d’entamer le deuxième trimestre de l’année scolaire et après juste une semaine, il y a eu cette interruption. Nous déplorons beaucoup ce qui se passe par rapport à cette situation. Mais on ne peut pas aller au-delà des autorités. On est obligé de suivre les instructions données par les autorités en place. Nous déplorons une fois de plus cette situation qui risque de perdurer si les autorités ne prennent pas des dispositions » a-t-il dit.
Selon lui, le communiqué du Gouvernement a été une surprise pour tous. « Cette façon de travailler pour une administration n’est pas la bonne méthode. Dans les conditions normales ici tout devait être digitalisé à travers l’internet. Mais la coupure de l’internet déjà pose problème. L’information ne passe pas, même dans les radios on n’a pas eu ce communiqué. Sinon ils pouvaient également nous informer à travers les délégations scolaires par SMS. Et nous également à notre tour, nous informons les parents d’élèves à temps. L’allure à laquelle nous avançons risque d’impacter le programme si l’Etat ne prend pas des dispositions. Si jusqu’à la date indiquée pour la reprise il n’y a pas de solution, nous risquons encore de nous retrouver dans un autre congé. Nous serons en congé sur congés finalement ça affectera même les examens en fin d’année. Les autorités doivent prendre toutes les dispositions pour pouvoir contenir cette crise », a-t-il ajouté.
De son côté, Alpha Oumar Bah enseignant, estime que cette décision est la bonne. « Peu d’élèves arrivaient en classe depuis la reprise le 3 janvier. Certains venaient en retard pour faute de taxi. Pour moi, c’est une bonne décision. Aujourd’hui, nous ne sommes que trois enseignants présents, même le Directeur n’est pas encore arrivé au moment où je vous parle. J’ai eu assez de difficultés pour me rendre ici, maintenant imaginez la souffrance des élèves. Même si cela va impacter le programme, c’est mieux. On ne peut pas dispenser les cours à un groupe d’élèves pendant que les autres peinent à se déplacer », a-t-il expliqué.
Pour les élèves « c’est une situation difficile.» Ils lancent un appel aux autorités. « L’Etat doit trouver des solutions pour résoudre ce problème bientôt les examens nationaux. C’est une situation difficile que nous vivons parce que moi-même, j’ai eu du mal à venir à l’école aujourd’hui. Donc nous demandons à l’Etat de nous aider pour qu’on ne perde pas cette année », a lancé Moumini Camara, élève en 12e année.
Du côté des parents d’élèves, la déception se lie aux visages. Plusieurs se plaignent de la perte des frais de scolarité déjà payés. « C’est décevant cette situation. Les enfants n’ont presque pas étudié durant tout le mois de décembre. Voilà janvier qui débute avec ça. Nous qui avons nos enfants dans les écoles privées même si vous n’étudiez pas durant un mois vous êtes obligé sde payer ce mois. C’est mieux de trouver une solution au plus vite sinon on va souffrir », a indiqué Aïssata Conté, femme d’affaires.