Éventuelle expulsion de 1897 guinéens des USA : « faut pas s’alarmer, c’est le monde entier qui est touché » (Ousmane Gaoual)

1897 guinéens sont actuellement concernés par la vague d’expulsion en cours aux États-Unis d’Amérique par l’administration Donald Trump. Depuis que la l’information circule sur la toile, la peur s’est emparé de tous les citoyens ayant leurs proches dans le pays de l’Oncle Sam.

Ce mercredi, le gouvernement guinéen s’est enfin prononcé sur la situation. Selon le ministre porte parole Ousmane Gaoual Diallo, cette annonce expulsion ne devrait pas inquiéter du moment où ce n’est pas que les Guinéens qui sont ciblés :

« Il ne faut pas s’alarmer, c’est le monde entier qui est touché. J’ai même vu les expulsions de tous les pays de l’Union européenne. Il n’y en a pas un, il y a 400 et quelques Français, 1800 et quelques Guinéens, il y a des Belges, des Japonais. Le monde entier est touché. 250 000 pour le Mexique, l’Uruguay, etc. C’est plus que 2,5 millions de personnes qui sont concernées. « 

Récemment, le ministre des affaires étrangères et des Guinéens établis à l’étranger avait affirmé que tout pays qui expulserait un guinéens verrait un de ses ressortissants expulsé de la Guinée. Avec cette situation, 1897 devraient être expulsés si la parole du ministre était respectée. Mais ce ne sera pas le cas, puisque Gaoual fait part de l’impuissance notoire du gouvernement face à Trump : « Je ne pense pas qu’on ait des moyens de dire qu’un pays ne va pas expulser un citoyen qui n’est pas son citoyen. Je ne pense pas juridiquement qu’on a des moyens. Mais si on est questionné sur le sujet, parce qu’il faut voir aussi la nature, quand on écoute ce qui est dit dans les médias américains, on dit que c’est des gens qui sont souvent impliqués dans des délits ou des crimes, en tout cas des infractions. Si tel est le cas, quel est le moyen juridique que nous avons de dire qu’on ne nous ramène pas notre compatriote et qu’il faut le maintenir dans une situation d’illégalité dans ce pays-là ? Je ne pense pas qu’on ait des moyens. Nous ramenons déjà des concitoyens depuis certains pays africains qui sont des pays frères à nous, mais on ne peut pas empêcher ça. Ce qu’on peut, c’est de créer des conditions d’accueil. Et si on a la possibilité d’aller les chercher pour les ramener. »

On est toujours bien chez soi, dit-on. Le ministre Ousmane Gaoual Diallo rassure que les conditions nécessaires seront créées pour accueillir nos compatriotes Guinéens en cas d’expulsion des États-Unis : « Mais là, 1800 personnes, c’est beaucoup d’avions, c’est beaucoup de vols. Et je pense que si le gouvernement américain affrétait un vol pour venir, nous, nous serions très heureux d’accueillir nos concitoyens et de faire en sorte que cela se passe très bien, qu’ils ne perdent pas les droits. Parce que dans certains pays, ils perdent même le droit de ramasser leurs affaires, de rentrer. Nous allons veiller à ce que tout ça se fasse dans le respect de la dignité humaine autant que possible. Mais nous ne pouvons que leur souhaiter un bon retour au pays et créer les conditions d’accueil les meilleures, sans que cela ne soit des sources de tensions entre nous et les Etats-Unis, parce que le monde entier reçoit ces citoyens, parce qu’ils ramènent de partout. »

Ahmed Sékou Nabé

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