États Généraux de l’agriculture et de l’élevage : les conflits entre éleveurs et agriculteurs au cœur des débats

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Lancés depuis le mercredi, 3 juillet 2024, les états généraux de l’agriculture et de l’élevage se poursuivent à Conakry.

Plusieurs panels sont prévus pour cette deuxième journée. Le tout premier a porté dans la matinée sur le thème : “Problématique des infrastructures rurales (aménagements hydro-agricoles et pastoraux, pistes rurales, magasins de stockage et fermes ) Quelle approche de durabilité ?

Les panélistes qui ont débattu de ce thème, ont été interpellés par des producteurs comme Thérèse Gbehara Doré sur la sempiternelle question relative aux conflits entre éleveurs et agriculteurs dans plusieurs zones de production à travers le pays.

« L’une de nos préoccupations, ce sont les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs. Parce que souvent, les agriculteurs laissent les animaux divaguer qui ravagent tout sur leur passage lorsque nous travaillons dans nos champs. Jusqu’à présent, nous n’arrivons pas à trouver une solution à ces conflits-là. On aimerait vraiment que les autorités prennent des dispositions nécessaires pour que ces conflits, surtout dans la préfecture de Lola où je suis en train d’évoluer, cessent une fois pour toutes maintenant », a-t-elle demandé.

Dr Boubacar Diallo n’est pas le porte-parole de l’État au panel. C’est un ancien fonctionnaire du ministère de l’agriculture et de l’élevage. Pour lui, la Guinée possède déjà beaucoup d’atouts et d’initiatives qui ont été faites pour atténuer les conflits entre éleveurs et agriculteurs dans le pays.

« Lorsqu’on prend à l’échelle villageoise, une source d’eau dans un village appartient non seulement aux agriculteurs mais aussi aux éleveurs donc l’idéal voudrait qu’on aménage et protège ce point d’eau et on applique des règles d’exploitation. On fait en sorte que cette eau soit exploitable et disponible durant les deux saisons. Ce n’est que de cette façon qu’on peut faire de grands investissements comme les forages pastoraux qui peuvent accueillir près de 5000 animaux par jour. La résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs ne peut se faire qu’à travers des conventions locales à l’échelle communautaire ou l’on peut développer des plans d’occupations ou d’affectations des sols. Cela va consister à réunir les communautés pour procéder à des affectations territoriales pour délimiter les espaces agricoles et de l’élevage. Cela permettra de protéger les sources d’eau tout en impliquant les autorités locales, sociales, religieuses et toutes les parties prenantes à l’échelle communautaire », a proposé le panéliste.

Monsieur Diallo et ses co-panélistes ont aussi échangé sur la problématique de gestion des infrastructures rurales, les aménagements hydro-agricoles, les pertes postes récoltes, la conservation des semences.

« Il a été retenu que la plupart des infrastructures exécutées ne répondent pas aux normes de construction et de réalisation. Alors nous avons proposé des solutions idoines. Construire des magasins de stockage à travers les matériaux locaux de construction, faire un suivi réel sur les constructions des infrastructures rurales et mettre des comités villageois de suivi et de construction au niveau de nos communautés rurales, parce que ce sont eux les bénéficiaires de ces infrastructures », a indiqué Dr Mamadouba Conté, chef de département Génie Rurale à l’Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire de Faranah.

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