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L’information avait créé la stupeur dans la capitale guinéenne. Dix (10) enfants du quartier de Tombolia, enlevés le 22 juin 2024, avaient été retrouvés à Siguiri, en partance pour l’aventure. Majoritairement âgés de 14 ans, ils avaient été aperçus grâce aux efforts de la Police nationale à la frontière entre la Guinée et le Mali, à Kourémalé. Ce mardi 9 juillet 2024, l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM) a présenté à la presse un certain Alseny Sylla, accusé d’enlèvement en complicité avec Sékouba, alias Yèkhè Yé ma ou Fé nènè, en fuite, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Devant la presse, la Commissaire Marie Gomez, Directrice générale de l’OPROGEM, est revenue sur les circonstances de l’arrestation de ce présumé acteur de la disparition des enfants.
« Le 23 juin, nous avons tous constaté sur les réseaux sociaux les images de 10 enfants qui ont été victimes d’enlèvement. La police nationale et la protection civile ont pris ce dossier à bras-le-corps. Le Directeur national de la police nationale (DNPN) a donné des instructions fermes afin que les auteurs et co-auteurs soient interpellés immédiatement. 4 personnes qui ont été interpellées au niveau de Tombolia. le DNPN a donné des instructions également de les mettre à la disposition de la direction générale de l’OPROGEM pour compétence. Et les parents également ont été invités. Il a fallu les propos d’une des victimes pour que tout le monde se rende compte maintenant que les enfants sont partis pour une destination inconnue. C’est pendant l’audition des parents que nous avons pu avoir un numéro avec les parents de l’enfant. À travers la géolocalisation du portable, nous nous sommes rendus compte que les enfants se trouveraient à Kourémalé, à la frontière entre la Guinée et le Mali. Immédiatement, le Directeur de la police nationale a donné des instructions fermes auprès de tous les postes frontaliers afin que les enfants soient récupérés dans les minutes qui suivent. C’est ainsi que les enfants ont été interceptés le 26 juin à Kourémalé. Les enfants ont été conduits par le commissaire central adjoint de Kourémalé. À leur arrivée, nous les avons écoutés. Les enfants forment un club dans leur quartier. Le nommé Sékouba alias Yèkhè Yé ma ou Fé nènè, et Alseny Sylla se sont connus en Tunisie sur le désert. Ils ont tissé des relations là-bas. Arrivés au pays, ils ont été rapatriés par l’OIM, le 20 mars 2024. À leur arrivée à Conakry, ils se sont fixés comme objectif de recruter les enfants ici, de les envoyer en Tunisie pour former une équipe de football, selon leurs déclarations. C’est ainsi que les enfants ont été amadoués pour les amener jusqu’à Kourémalé. Alseny Sylla, co-auteur a hébergé les enfants à Kindia chez sa grand-mère qui a participé à la vente des différents téléphones que les enfants détenaient. Il va être conduit devant le procureur du tribunal de Mafanco » informe la directrice de l’OPROGEM.
Selon nos informations, Alseny Sylla présenté comme co-auteur de l’enlèvement est âgé de 22 ans. Il s’agit d’un ferrailleur qui vit à Kindia, chez sa grand-mère. Il a reçu les enfants et son ami Sékouba à domicile et leur a permis d’avoir un véhicule pour la frontière Kourémalé (Siguiri).
Interrogé, Alseny Sylla s’explique : « J’ai reçu un appel de leur grand, Sékouba. Il m’a dit qu’il va en aventure. Il souhaite passer la nuit chez moi à Kindia… Quand il est arrivé, je l’ai vu avec ces enfants. Je lui ai dit pourquoi tu vas en aventure avec ces enfants mineurs ? Ils n’ont même pas 15 ou 16 ans. Nous sommes allés chez ma grand-mère où je suis. Les enfants m’ont dit qu’ils vont en aventure avec leur grand. Ma grand-mère m’a dit que ces enfants ne vont pas entrer à l’intérieur de la maison. C’est à cause de la pluie, qu’elle a accepté qu’ils entrent dans la maison. Le matin, je les ai aidés à avoir un véhicule pour Siguiri. J’ai appelé mon oncle qui est chauffeur pour les amener. Il y avait 4 téléphones en tout avec les enfants. Mon ami m’a dit d’aller vendre les téléphones. Je n’ai pas voulu. Je lui ai dit que je ne veux ni de son argent ni des enfants. Je lui ai fait la proposition d’aller à 3 avec un autre ami. On va vendre les téléphones et il va garder l’argent. Ils ont vendu un téléphone à 250 000 GNF, le deuxième à 200 000, le troisième à 300 000fg et le dernier à 280 000 GNF. Je lui ai tout remis. C’est à cause de ça que je suis dans ce problème. Je ne connais pas les parents de mon ami. Ce sont ces surnoms que je connais. Je ne sais rien sur le vol des enfants », se défend l’accusé.
Pour sa part, Mamata Keïta, parente d’un enfant victime de l’enlèvement, exprime toute son inquiétude malgré la joie suite au retour de son enfant. « C’est une grande joie pour nous de retrouver nos enfants. Nous supplions l’État de nous aider parce que nos enfants ne connaissent que Tombolia. Même Madina, ils ne connaissent pas. À leur retour, les enfants nous ont dit que leur grand les a avertis. S’ils parlent, il a des agents à Tombolia. Ils vont les tuer tous. C’est pour cela que les enfants ont refusé de parler. Que les autorités nous aident. Nous n’avons rien pour ne pas que ça recommence. Nous sommes des familles pauvres », a déclaré la mère d’une des victimes.
Boubacar Diallo pour Guineematin.com
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