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La préservation de la santé des apprenants est au centre des préoccupations du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation.
C’est dans cette dynamique qu’il a procédé, à travers le service national de santé scolaire et universitaire (SNSSU) à la relance de la campagne nationale de visite médicale systématique des élèves au compte de l’année scolaire 2024-2025, après trente ans d’interruption.
C’est l’école primaire Barry Diawadou sis à Dixinn qui a servi de cadre à la relance de cette activité qui a été couronnée par l’inauguration de l’infirmerie de l’établissement, ce mercredi 23 octobre 2024. C’était en présence des représentants du CNRD et du gouvernement.
C’est une activité qui reprend dans les écoles primaires du pays. Au totale 50 mille élèves sont concernés par cette campagne.
La démarche contribue à l’amélioration de l’état de santé et du bien-être des enfants, adolescents et des jeunes scolarisés à travers un dépistage précoce et une prise en charge adéquate de leurs problèmes de santé. Spécifiquement, elle vise à sensibiliser ces couches sur leurs problèmes de santé, dépister les déficits physiques, cognitifs et sensori-moteurs, les pathologies courantes et chroniques chez elles, assurer leur protection contre les pathologies évitables par l’immunisation, assurer la prise en charge des cas dépistés, entre autres.
Dans sa communication de circonstance, la directrice nationale du service national de santé scolaire et universitaire, a indiqué que cette démarche marque une étape importante dans la protection et l’amélioration de la santé des enfants.
« L’initiation revêt une importance capitale car elle symbolise notre engagement collectif à assurer un avenir sain et promoteur des élèves de notre pays (…). En garantissant les soins de santé pour les élèves, nous assurons non seulement leur bien-être physique mais aussi leur réussite académique », a entamé Mme Paulette.
À l’en croire, cette démarche permettra de détecter et de prévenir à temps de nombreuses maladies, d’assurer un dépistage précoce, promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène et d’encourager la vaccination.
Par ailleurs, la directrice du SNUSS a martelé que l’inauguration de l’infirmerie scolaire témoigne de l’engagement du MEPU-A de doter les établissements d’infrastructures sanitaires modernes et adaptées.
Le ministre Jean Paul Cédy a pour sa part, mis en avant les exploits réalisés par son département d’autant plus qu’il s’agit d’une activité qui était interrompue pendant plus de trois décennies.
Poursuivant, il dira que « le bien-être des populations doit-être la préoccupation première des hommes d’État. Nous allons à partir d’aujourd’hui examiner chaque enfant du primaire, ce qui permettra de prévoir, de planifier et d’amoindrir les difficultés dans le futur », a-t-il dit.
Il a ensuite exhorté les acteurs impliqués dans le processus à plus de persévérance et de motivation.
« Cette activité est lancée aujourd’hui, et c’est là le challenge. Elle ne doit pas être de la poudre aux yeux, elle doit être pérenne. Il est important que dès maintenant, vous preniez les dispositions. Je vous ai dit tout à l’heure, c’est l’occasion pour vous de faire des plaidoyers auprès de tous les acteurs du système pour que cette activité soit pérenne. N’oubliez pas qu’elle a été interrompue pendant 30 ans. Ça ne va pas être facile de la reprendre mais vous devez faire en sorte que tous les deux ans au moins il y ait une visite systématique de tous les élèves du primaire, il y va de la santé et de l’avenir de notre pays », a-t-il laissé entendre.
Pour cela, le ministre n’a pas manqué d’appeler au sens de responsabilité du personnel enseignant à l’égard des élèves.
« Il faudrait que nous maîtres dans les salles de classe nous arrêtions de dire cet élève est bête, il ne comprend rien, il ne sait rien alors que nous ne savons pas quelles sont les raisons de son handicap ? Quelles sont les raisons de ses difficultés ? Elles peuvent être sensorielles justement, et c’est là où je compte sur vous les enseignants pour vous impliquer et pour être les premiers alerteurs pour que nous puissions redresser ce tort que nous faisons à nos enfants », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana