Éducation : Guillaume Hawing lance une plateforme d’inscription en ligne pour les candidats aux examens nationaux (BEPC et Bac unique)

A la faveur d’une cérémonie organisée à l’Institut National de Recherche et d’Action Pédagogique (INRAP) ce lundi, 20 novembre 2023, le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a procédé au lancement de la plateforme numérique d’inscription en ligne des candidats aux examens nationaux (BEPC et Bac unique). Guillaume Hawing a donné le coup d’envoi en présence des cadres de son cabinet, les inspecteurs régionaux, les chefs de cellules chargés aux examens et au contrôle scolaire, ainsi que plusieurs autres acteurs de l’éducation engagés dans les préparatifs des examens nationaux, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Madame Fatoumata Lamarana Diallo, cheffe de cellule des examens et contrôle scolaire de Dubréka, a exprimé l’engagement des chargés des examens et du contrôle scolaire en faveur de la qualification des évaluations en République de Guinée.

« C’est un honneur pour nous les chargés des examens et contrôle scolaire des structures déconcentrées et nos gestionnaires des bases de données de répondre à l’appel du département dans le cadre d’une innovation majeure, accès sur l’inscription en ligne des candidats aux différents examens nationaux. Une innovation qui se couple avec un renforcement de capacité aux bénéfices des acteurs impliqués dans le processus de gestion des évaluations et des examens nationaux. C’est le lieu pour nous de vous rassurer de notre détermination indéfectible à œuvrer sans relâche à la qualification des évaluations, gage certain de notre participation au rayonnement du système éducatif », a-t-elle dit.

Le Directeur Général des Examens et Contrôle Scolaire a expliqué que la plateforme rectifie les anomalies passées, offrant une solution aux défis liés à l’augmentation des candidats. Il a détaillé la création d’une base de données consolidée, regroupant plus de 700 000 candidats, résultant de l’intégration des promus des sessions précédentes et des redoublants.

Mamadi 49 Keita, chargé des examens et contrôle scolaire

« Compte tenu de l’effectif croissant des candidats, l’ancienne méthode d’élaboration de la liste de des candidats a atteint ses limites. C’est pourquoi, pour la session 2024, nous avons mis en place une plateforme à travers laquelle les écoles peuvent inscrire leurs élèves en ligne dans une base de données qui contrôle de façon automatique si le candidat est admis aux examens antérieurs. Il y a des omissions, des cas de subvention, des cas de glissement sur la liste des candidats. La nouvelle méthode c’est quoi, à travers nos innovations antérieures, nous sommes parvenus à avoir des listes provisoires, plus 700 000 candidats. Comment nous avons obtenu ces listes ? Si nous prenons le BEPC, les promus de la session 2023, ce sont ceux-là qui ont leur entrée en 7^ème année en 2020. Si nous prenons les promus pour le bac de cette année, ce sont ceux qui ont le BEPC en 2021. Nous avons toutes ces informations sur l’ensemble du territoire. Et le second, tous ceux qui ont échoué l’année qui étaient promus deviennent redoublants. Ceux qui étaient redoublants deviennent candidats cette année. Nous avons toutes ces données. Troisièmement, pour les classes intermédiaires. Nous avons la liste de cette liste là et avec les identités de chaque candidat. Nous avons fait une fusion de ces trois listes qui constituent une base de données comme étant une fiche de contrôle pour une liste provisoire de plus 700 000 candidats. C’est l’une des plus grandes bases de données de notre pays. Dans cette base de données, qu’est-ce que nous avons fait ? Nous avons créé des comptes pour toutes les écoles de la Guinée. Ils ont des identifiants techniques et leur mot de passe. Ces identifiants, nous allons les remettre aux chargés des examens, dans toutes les structures déconcentrées. Ils doivent travailler avec les écoles. Chaque école est responsable de sa gestion et de sa liste des candidats. Le rôle des écoles, c’est de se connecter sur leur page avec ses identifiants et le mot de passe. Mais pour des mesures de sécurité, ces écoles ont la possibilité de modifier leur mot de passe pour ne pas que quelqu’un d’autre accède au système. Ça, c’est pour sécuriser le contenu de leurs candidats. Si c’est le BEPC, les écoles demandent la photocopie des diplômes légalisés. En tant que responsable de l’école, vous vous connectez à partir de l’application, vous mettez d’abord les renseignements, il y a l’adresse mail et le numéro de téléphone de l’école. Après vous allez choisir la session, si c’est promu, vous prenez la session. La machine affiche. Après vous mettez le centre d’examen du BEPC, puis l’école d’origine et enfin, le PV. La machine vérifie dans le système, si l’information que vous avez communiquée est conforme par rapport à ce qui se trouve dans le système, la machine valide. Si l’information que vous avez donnée ne correspond pas, la machine rejette. Cela veut dire que quelque chose manque. L’avantage est aussi qu’on ne peut pas inscrire deux candidats au même moment. C’est-à-dire que quelqu’un vient s’inscrire au lycée Donka, avec les mêmes informations, il va s’inscrire à Lola. Parce que dès que vous introduisez les données de ce même individu, la machine va signaler que vous êtes déjà inscrit au lycée Donka. Dans ce cas, si c’est celui du lycée Donka qui s’est trompé, il prendra contact avec celui de Lola. Deuxièmement, si vous avez étudié ailleurs hors du pays, et que vous êtes venu faire le bac en Guinée ici, comme actuellement on a le contrôle de tous les diplômes qui entrent dans notre pays, au compte de l’enseignement pré-universitaire, on leur a donné des identifiants. Vous introduisez ces informations-là, la machine vérifie dans le système, si ça trouve que le diplôme a passé par notre service pour la validation, la machine va afficher et si vous vous êtes déjà installés dans une école sans passer par notre système, la machine rejette. Il y a le cas des redoublants qui les paramètres sont également programmés également dans le système. Si les renseignements de l’élève sont déjà dans le système, en tant que redoublant où soit dans le pays, il peut s’inscrire », a dit Mamadi 49 Keita, Directeur Général des examens et contrôle scolaire.

Guillaume Hawing, ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, a salué cette innovation dans son discours de lancement, soulignant son impact sur le contrôle du mouvement des candidats. Il a fait savoir que l’inscription en ligne élimine les fraudes potentielles et renforce la méritocratie dans le système éducatif. Le ministre a affirmé que cette réforme donne accès à un contrôle total sur les mouvements des élèves, soulignant que la plateforme permet de garantir la légitimité des candidatures et de renforcer la qualité de l’éducation en Guinée.

Guillaume Hawing, ministre de l’Enseignement pré-Universitaire et l’Alphabétisation MEP-UA

« Aujourd’hui, nous sommes avec les inscriptions, voici certaines innovations que nous avons réussi à faire. Aujourd’hui, c’est l’inscription des candidats en ligne. Ça a été une portée majeure pour l’école guinéenne. Hier c’était compliqué pour nous, je suis content que les gestionnaires des bases de données soient ici. Parce qu’aucun candidat ne peut être candidat s’il n’est pas dans la base de données. Hier c’était très compliqué pour nous de faire la différence entre les vrais diplômes et les faux diplômes. Cet élève qui n’avait pas le BEPC était capable de se retrouver sur la liste des candidats du baccalauréat. Mais quand c’est une inscription en ligne, il n’y a plus de possibilité. Toutes ces magouilles vont descendre dans l’eau, donc aujourd’hui c’est d’abord pour moi la première chose à saluer. C’est la toute première chose à saluer, tout se fait en ligne. Ça veut dire quoi ? Pour faire le Bac, il faut avoir son diplôme du BEPC. Ça veut dire que si tu n’es pas admis, tu ne seras pas dans la base de données des admis du BEPC. Donc si nous avons une plateforme qui nous permet nous-mêmes de nous référer des admis du BEPC pour positionner ceux du baccalauréat, moi je crois que c’est une réforme extraordinaire, magnifique, plaisante. Parce que tout ce que nous faisons pour l’école guinéenne c’est quoi ? C’est le mérite. Quand on n’est pas capable de maîtriser le mouvement des élèves dans les classes intermédiaires mais aussi dans les classes d’examen, nous ne sommes en train de rien faire. Nous allons vouloir construire des buildings, si vous vous voulez nous allons mettre les clims dans toutes les classes, nous construisons un milliard d’écoles sur toute l’étendue du territoire, si nous sommes incapables de maîtriser le mouvement des élèves, si nous sommes incapables d’imposer le mérite, croyez-moi que nous sommes en train de rien faire. Ça, ça s’inscrit dans le cadre du mérite. Désormais, je le dis solennellement : tous ceux qui gèrent les bases de données sont dans cette salle, ils m’écoutent. De mon bureau je serai capable de contrôler tous les mouvements des élèves des classes intermédiaires mais aussi les mouvements des élèves des classes d’examen. Que ça soit candidat libre ou candidat normal. C’est le lieu de dire solennellement que j’aurais une vue sur tout. Avant c’était compliqué parce que je n’avais pas cette plateforme à ma disposition, aujourd’hui je l’ai à ma disposition, c’est dans mon bureau, un seul clic, je n’ai même pas besoin un pas ou d’appeler Paul ou Pierre. Je suis au courant de tout ce qui se passe, et c’est un passage obligé parce qu’ils savent que s’ils ne sont pas sur la plateforme, l’élève n’est pas candidat. Donc tout le monde est obligé de mettre l’élève sur la plateforme. Ça veut dire que le ministre a accès à tous les mouvements. Donc on ne peut désormais pas tromper Paul ou Pierre avec cet élève qui n’a pas eu le brevet et qui se retrouverait dans la salle pour faire le baccalauréat. Voici l’une des réformes très majeures qui nous permettra comme je le dis de maîtriser le mouvement des élèves », a expliqué le ministre Guillaume Hawing.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com 

Tel : 622919225

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