Ecole primaire de Bambala (Siguiri) : « Il n’y a que trois enseignants ici, dont un seul titulaire »

L’école primaire franco-arabe du district de Bambala, localité située à 10 kilomètres du centre-ville de Siguiri, connaît d’énormes difficultés. Entre manque d’enseignants et bâtiment scolaire vétuste, les habitants de la localité ne savent plus à quel saint se vouer. Ce déficit a un impact négatif sur les élèves, entraînant des classes surpeuplées, une baisse de la qualité de l’enseignement, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

À Bambala, comme dans de nombreux villages de la préfecture de Siguiri, les élèves étudient dans des conditions précaires. Cela s’explique par le manque d’enseignants, de bâtiments adaptés, de tables-bancs, de matériels pédagogiques, d’eau potable, de clôture pour la sécurité des enfants, entre autres.

Interrogé à ce sujet, Lamine Traoré, secrétaire du président du district de Bambala, est revenu sur ces difficultés.

Lamine Traoré, secrétaire du président du district de Bambala

« Cette école a été construite par un fils de la localité. C’est lui qui a mis tous les matériels à l’intérieur du bâtiment. Les malinkés disent souvent, « si les gens t’aident à laver ton dos, bas-toi pour laver ton ventre ». Il n’y a que trois enseignants ici, dont un seul titulaire. Il serait mieux que l’État nous vienne en aide. Les tables-bancs ne sont pas en bon état. La peinture du bâtiment se détériore. Nous ne pouvons plus demander au donateur de peindre le bâtiment ou d’acheter des tables-bancs. L’école n’est pas clôturée. Pendant la saison hivernale, les animaux viennent salir la devanture avec leurs déchets. Il n’y a pas de pompe dans l’enceinte de l’école », a expliqué Lamine Traoré.

Pour faire face à cette situation, Lamine Traoré tend la main aux autorités pour permettre aux enfants d’apprendre dans les meilleures conditions. « Nous sollicitons l’accompagnement de nos autorités. Qu’elles nous aident à avoir des enseignants, à clôturer cette école, à acheter des tables-bancs, à construire une pompe. Pour avoir de l’eau potable, les élèves sont obligés de se rendre dans la cour de l’autre école. Généralement, ils trouvent que là-bas est fermé. Cela les impacte beaucoup », a-t-il fait savoir.

Depuis Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : (+225) 621 144 891

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