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L’annonce en date du 07 août 2024, dans un hôtel de la capitale, restera à jamais dans les marbres de l’histoire du pays : « la nouvelle constitution ne fait aucune restriction de candidature aux échéances électorales à venir ».
Les mots prennent la forme d’une confirmation, pour ceux qui en doutaient encore, d’une possible candidature, de ceux pour qui, les engagements solennels et la charte de la transition étaient des obstacles.
Ces mots ne sont pas livrés par n’importe qui. Ils sont prononcés par le Président du Conseil National de la transition, Dr Dansa Kourouma. C’était à l’occasion de la conférence de presse organisée par celui-ci dans le but d’amener les journalistes à mieux s’approprier le contenu de ce qui sera sans doute dans les mois à venir la loi fondamentale du pays.
Décidément, ces propos qui ont finalement fait de l’ombre à tous les autres sujets débattus ce jour, se veulent une réponse aux multiples interrogations suscitées par la publication de l’avant-projet de la nouvelle constitution guinéenne, relativement à une éventuelle candidature des membres du CNRD, ceux du gouvernement et du CNT.
Un débat qui avait sa raison d’exister, car, jusqu’ici, l’opinion s’était naïvement convaincue que les dispositions de la charte qui écartaient cette éventualité, étant vigueur, par conséquent, elles devaient être reprises dans la nouvelle constitution pour compléter les dispositions transitoires.
A propos, Dr Dansa Kourouma, l’architecte de la monture de ce projet de constitution, n’a pas manqué d’arguments pour démontrer que cet engagement est suranné. Peut-on ainsi dire. Ou en d’autres termes, qu’il n’engage que ceux qui continuent encore à y croire. Plutôt ceux qui continuent à le ruminer.
« Aucune constitution ne fait une fixation sur la candidature d’une personne », s’est défendu en substance le patron de l’organe législatif transitoire, lui qui a pourtant informé à cette occasion que son projet de constitution n’est sorti des entrailles d’aucune autre à travers le monde. Qu’il est unique en son genre.
Et les plus prétentieux, de lui rappeler qu’il pouvait bien à cet effet au nom de cette originalité, reprendre à son compte, un engagement encore vivant dans les esprits. C’est donc du tac au tac !
Depuis, les passions se déchainent. C’est parti pour des jours, semaines et mois de polémiques qui risquent d’empoisonner les débats sur la nouvelle constitution. Si ce n’est d’ailleurs pas le cas.
Le Général-Président dont la candidature fait polémique, lui, depuis son palais, faisant sourde oreille à toutes ces polémiques, continue à déployer son programme de développement. Comme pour dire, qu’au finish, c’est ce que je vais vendre.
Mognouma Cissé