Dossier Air Guinée : Ce que Cellou Dalein n’avait jamais dit jusque-là

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Le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a récemment apporté des précisions cruciales sur les accusations liées à la privatisation d’Air Guinée, une affaire complexe qui continue de secouer le paysage politique guinéen. Dans une déclaration approfondie, Diallo a vigoureusement rejeté les accusations portées contre lui et a clarifié son rôle dans cette affaire, tout en dénonçant ce qu’il considère comme une procédure motivée par des intérêts politiques.

Selon l’ancien Premier ministre, la privatisation d’Air Guinée, survenue en 2002, était une condition imposée par la Banque mondiale et le FMI dans le cadre de l’Initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés). Il insiste sur le fait que cette opération a été validée par le Conseil des ministres, avec le ministère des Finances, dirigé par un autre ministre à l’époque, étant le seul responsable de sa mise en œuvre. Il souligne que son ministère n’a joué aucun rôle dans la décision ou l’exécution de cette privatisation.

« Je suis en dehors du pays non pas parce que j’ai peur de la justice, mais parce que j’ai salué le fait que ce dossier soit envoyé à la justice, même s’il est déjà frappé par la prescription. Il s’agit d’une privatisation qui a été menée sous la pression de la Banque mondiale et du FMI en 2002, il y a plus de 20 ans. Je n’ai joué aucun rôle dans cette affaire. C’est un dossier qui est passé par le Conseil des ministres et qui a été approuvé. C’était une condition de l’Initiative PPTE à l’époque. Le ministre des Finances est le seul compétent pour la privatisation des entreprises publiques. Cette opération a été conduite exclusivement par le ministère des Finances à travers l’adoption de la décision en Conseil des ministres. Le ministère des Transports, que je dirigeais, n’a pas participé à la mise en œuvre de cette décision. Le président a pris un décret pour acter cette privatisation. Cette procédure est purement politique, en raison de mon opposition et de mes critiques vis-à-vis des dérives de la transition, ce qui m’a valu cette convocation à la CRIEF », a-t-il déclaré.

Concernant son statut actuel, Diallo explique qu’il est en exil non pas par peur de la justice, mais comme mesure stratégique pour éviter les poursuites et poursuivre son engagement politique.

« Oui, je suis en repli stratégique en attendant de pouvoir rentrer dans mon pays. En raison de certaines contraintes, j’ai préféré rester à l’extérieur pour continuer le combat. Ceux qui sont rentrés pour mener le combat ont rencontré des problèmes : certains sont en prison et d’autres sont portés disparus », a-t-il ajouté.

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