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L’organisation des prochaines élections en Guinée est désormais confiée au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) à travers la Direction Générale des Élections (DGE).
Cette décision suscite le scepticisme de nombreux acteurs politiques et de la société civile, qui estiment que la proximité du ministère avec le pouvoir en place compromet la transparence et la crédibilité des scrutins à venir.
Pourtant, la directrice générale de la DGE, Djénabou Touré, a tenu à rassurer les parties prenantes lors d’une conférence de presse.
Forte de sa longue expérience dans le domaine, elle insiste sur la capacité de son institution à organiser des élections crédibles et acceptées par tous.
« Je vous assure que le MATD est capable d’organiser les élections », a-t-elle déclaré, d’entrée.
« Je ne le dis pas parce que je suis fonctionnaire du MATD. Il suffit de regarder le Code électoral et le fonctionnement de l’ancienne CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante). J’en étais d’ailleurs membre. Depuis le Haut Conseil aux Affaires Électorales, j’ai participé à des élections en 1998, en tant que plus jeune conseillère », a-t-elle ajouté.
Djénabou Touré a par ailleurs évoqué le rôle technique que l’administration a toujours joué dans le processus électoral en Guinée.
« Si vous regardez bien, c’est toujours l’administration qui gère la partie technique. Le point 2 du Code électoral précise que la CENI est techniquement assistée par les ministères sectoriels concernés, notamment le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. La plupart des assistants techniques de la CENI étaient d’ailleurs des fonctionnaires de notre ministère, détachés pour cette mission », a-t-elle expliqué.
Elle a également rappelé l’évolution des structures électorales dans le pays, de l’époque du Haut Conseil aux Affaires Électorales jusqu’à la CENI, soulignant que ce sont des ordonnances et des décrets qui ont progressivement transféré la responsabilité de l’organisation des élections à des entités indépendantes.
« C’est l’ordonnance 015 du président Moussa Dadis Camara qui a confié la constitution du fichier et l’organisation des élections à la CENI, tout en faisant du ministère son appui technique », a-t-elle conclu.
Alhassane Fofana