Distribution d’engrais en Guinée : le SG de la chambre national d’agriculture explique le mécanisme aux producteurs

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Plusieurs panels ont été animés ce jeudi 4 juillet 2024 au compte de la deuxième journée des états généraux de l’agriculture et de l’élevage. Il y a un qui a porté sur le thème : “Défis liés à l’accès durable aux intrants agricoles et d’élevage, à la mécanisation et état des lieux des institutions nationales d’appui à l’agriculture et à l’élevage“.

Les panélistes, comme le secrétaire général de la chambre nationale d’agriculture ont mis l’accent sur la stratégie de commercialisation des intrants, essentiellement les engrais.

Abdoulaye Sacko a expliqué le mécanisme de distribution des engrais qui est mis en place par son institution.

« La Chambre nationale d’agriculture obtient les engrais du ministère de l’agriculture et de l’élevage. Elle met à la disposition des paysans à travers neuf entreprises privées qui couvrent 33 préfectures de la République de Guinée. Ces entreprises assurent la commercialisation et reversent les montants sur un compte bancaire de la chambre nationale d’agriculture contrôlée par le ministère de l’Agriculture permettant de faire ce qu’on appelle un système de revolving à travers la vente des engrais et de bloquer toute marge de manœuvre en termes de détournement de la vente des engrais », a-t-il informé.

Par rapport à la mécanisation, les panélistes ont proposé aux autorités de demander à ses partenaires d’assurer le service après vente, car il a été constaté que les machines agricoles qui sont importées ont du mal à être dépannées à cause du manque de pièces de rechange sur le marché guinéen, d’ateliers appropriés et personnes ressources qualifiés pour traiter ces pannes qui surviennent dans les zones de production.

Pour clôturer la journée, un autre thème a été débattu devant une assistance attentionnée, composée essentiellement de producteurs. Il s’agissait de la “Valorisation des produits agricoles et animaux, accès aux marchés locaux et régionaux (transformation, conditionnement et amélioration des circuits commerciaux).

Les débats ont réuni autour d’une même table des acteurs, comme la présidente des femmes rurales de Guinée. Hadja M’Ballou Fofana a rappelé que les produits guinéens sont bons à l’origine, mais pour les valoriser, pense-t-elle, il faut effectivement que le pays ait une vision.

« La valorisation du produit demande de la qualité, demande du volume. La valorisation du produit demande que tu puisses avoir de bons emballages en termes de visibilité. C’est ce qui est l’exigence. Aujourd’hui, il faut que le producteur se dise, je ne veux pas mettre mes produits dans n’importe quel véhicule. Les consommateurs doivent aussi être exigeants. N’achetez pas des choses. Une banane blessée, c’est une porte d’entrée d’une maladie ou d’une infection. Dans ce cas, vous devez refuser de manger des fruits blessés. N’achetez pas sur des marchés qui sont sur des étalages qui ne sont pas propres. C’est ce qui va faire que notre produit va avoir de la valeur », a-t-elle proposé.

Les états généraux prennent fin ce vendredi 5 juillet 2024. D’autres panels sont prévus au fil de la journée, avant la clôture de l’événement dans la soirée.

Sékou Diatéya

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